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Massacre du 28 septembre, Toumba accuse : “C’est Dadis le responsable, il a voulu me sacrifier’’

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L’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara à la barre du procès sur le massacre du 28 septembre. Toumba Diakité n’a pas pris de gants pour changer l’ex-chef de la junte et président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). Extraits.

« Le 26 septembre, on a quitté Conakry pour Labé avec le président Dadis et le général Sékouba Konaté. On a fait un meeting. Après, on est rentrés à Conakry le 27 septembre 2009 vers 6 heures du matin.

On est venus trouver une manifestation de soutien à la présidence. C’était une communauté Toma. Le président étant fatigué, a dit au général Konaté de présider la rencontre et le général m’a demandé de coordonner. A mon tour, j’ai dit à Marcel Guilavogui de présider le meeting vu que c’est sa communauté pour que je puisse aller me coucher vu que j’étais fatigué.

A la veille du 28 septembre, tous les proches de Dadis avaient des pickups neufs. Nous, on ne savait rien de tout ça.

Le 28 septembre, au petit matin, quand le président Dadis a appris qu’il y a rassemblement des opposants au stade, il a dit : ‘le pouvoir est dans la rue, il faut les arrêter, il faut les mater’. Il était en sous-vêtements. J’ai dit au président : ‘Non, ça ne se passe pas comme ça’. Par la suite, j’ai quitté. Le président est sorti alors que j’avais donné des consignes qu’on ne le laisse sortir. Mais il a giflé le garde, ils sont partis.

Quand on m’a informé, je suis allé à la recherche du résident. Entre-temps, Marcel Guilavogui et ses hommes étaient déjà au stade du 28 septembre. C’est pourquoi, quand je l’entends dire qu’il était malade, ça me choque.

Dès que je suis arrivé au stade, j’ai vu Marcel et je lui ai même pas adressé la parole. Il est là et il le sait. Je n’ai pas vu le president au stade. J’ai entendu des tirs au stade. Directement, je suis rentré en courant. Dès que je suis rentré, je me suis dirigé vers les gradins où j’ai dit à tous les leaders politiques de venir vers moi. Ils sont venus et je les ai conduits vers ma voiture. Je ne connaissais pas Bah Oury, mais j’ai pris beaucoup de leaders politiques notamment Lounceny Fall, Sidya Touré, Mouctar Diallo et certains militants. Je les ai conduits à la clinique. Quelques temps après, j’ai vu un convoi de militaires venir dont Marcel Guilavogui et Tiegboro Camara. Ils sont venus ensemble. C’est pourquoi, quand j’entends Tiegboro parler de ça, il raconte des contrevérités. C’est là j’ai vu Marcel sortir deux grenades contre moi. C’est pour vous dire qu’on n’était plus dans le même camp.

Après la clinique, je suis parti chez le général Baldé. Et là aussi, Marcel Guilavogui est venu avec des hommes. Et c’est là qu’il a dit à feu Jean Marie Doré : ‘Comment toi qui es forestier, tu peux aider les gens à combattre le président Dadis ?’

Les événements du 28 septembre, c’est le président Dadis Camara qui est le seul responsable. Il a voulu me sacrifier ».

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