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Mauvaise gestion des ressources naturelles : L’Afrique veut mettre fin à l’hémorragie

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Le Secrétaire général adjoint de l’Onu et Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (Cea), M. Carlos Lopes Le Secrétaire général adjoint de l’Onu et Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (Cea), M. Carlos Lopes, a dénoncé lundi dernier, les pertes immenses que subit l’Afrique chaque année par manque de stratégie adéquate dans la gestion des ressources naturelles. Vaincre le paradoxe d’un continent doté d’importantes ressources naturelles et pourtant à la queue du développement a donc été la volonté affichée par les intervenants à la cérémonie d’ouverture de la 8ème édition du Forum pour le développement de l’Afrique (Adf).

« Devant ses immenses ressources, on est en droit de se demander pourquoi notre continent souffre toujours d’une transformation économique limitée et d’un faible emploi ? », s’est interrogé le diplomate onusien qui venait de révéler que: « L’Afrique représente les trois quarts de l’offre mondiale de platine et la moitié de celle du diamant et du chrome. Il assure jusqu’à un cinquième de l’approvisionnement en or et en uranium tout en devenant de plus en plus un centre de production pétrolière et gazière avec plus de trente pays producteurs de ces matières ». Le patron de la Cea va plus loin pour déclarer que « l’Afrique possède 60% des terres en friche du monde ».

Des chiffres qui sont loin de la part qui revient au contient dans la rétribution de l’argent qui provient des ressources naturelles. En effet, au cours des dix dernières années, les prix des matières premières ont atteint, selon les spécialistes, des sommets. Pour autant, la part de l’Afrique dans les recettes exceptionnelles dégagées a été minuscule, comparée aux profits réalisés par les sociétés minières. « Les bénéfices nets des 40 grandes sociétés minières ont augmenté en moyenne de 156% en 2010, alors que la part des pays n’a progressé que de 60% », regrette Carlos Lopes.

Qui estime que les pays africains ont eu des parts nettement moindres des « généreuses » exonérations accordées aux entreprises minières. « Compte tenu de cet état des choses, a-t-il suggéré, nous devons impérativement exercer un plus grand contrôle stratégique sur nos ressources minières ».

Aly Abou Sabaa, vice-président de la Banque africaine de développement (Bad) a mis l’accent, quant à lui, sur la promotion des investissements dits « responsables ».

Pour lui, les ressources naturelles sont des biens nationaux. Donc il faut un cadre réglementaire bien élaboré pour leur gestion. « La transformation reste de la responsabilité des gouvernements. Nous les confortons dans la négociation des contrats équitables », a-t-il dit.

Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine pour qui « l’Afrique a été colonisée à cause de son sous-sol », a déploré les conditions de travail dans le secteur minier en Afrique. Elle a suivi le Secrétaire exécutif de la Cea qui a critiqué avant elle, s’appuyant sur l’exemple de la mine Marikana en Afrique du Sud, « le manque de symétrie entre le pouvoir des entreprises minières et leurs employés, d’une part, et l’absence de protection institutionnelle des mineurs et des communautés de l’autre ».

Selon les Nations unies, en 2010, les bénéfices réalisés par les entreprises minières étaient de 110 milliards de dollars. Soit, l’équivalent des exportations de marchandises de toutes les PME africaines. Les pertes annuelles liées à la pêche illégale dans les eaux africaines représentent 629 millions de dollars, soit le déficit de financement des infrastructures du Mozambique.

De même dans le cas de la Somalie, sans le manque à gagner dû à la pêche illégale, il aurait été possible de financer un programme de développement pour 2011 coordonné par les Nations unies. Sur les 20 grandes sociétés minières opérant sur le continent, seule Anglo-Gold Ashanti au Ghana est locale.

Deux tables rondes dont l’une consacrée à « la gestion et la mobilisation des ressources naturelles au service du développement de l’Afrique » et l’autre aux « ressources minérales au service du développement de l’Afrique: poser les fondements d’une nouvelle vision » meubleront cette journée du mardi 23 octobre 2012.
Le Forum pour le développement de l’Afrique est une initiative de la Cea. Il est organisé chaque deux ans conjointement avec la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement.

Source: Fraternité-Matin

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