En entendant le verdict du président du Tribunal de première instance de Dixinn, le procureur requiert 6 mois de prison contre le journaliste Sékou Jamal Pendessa, poursuivi pour des faits de ‘’provocation d’un attroupement non armé sans suivi d’effet et pour atteinte et menace d’atteinte à l’intégrité publique par le biais d’un système informatique’’.

L’avocat Me Salifou Beavogui estime que son client était dans le viseur des autorités. Extraits…

‘’Sékou Jamal était dans le viseur. Il a été arrêté en lieu et place de plusieurs autres personnes et conduit devant le procureur pour une dizaine d’infractions. Au finish, le doyen des juges n’a retenu qu’une seule infraction à savoir la provocation directe d’un attroupement non armé de nature à porter atteinte à l’honneur et à la dignité des citoyens. Ce qui est faux et archi-faux.

Parce que lorsqu’on prend les article 34 et 35 de la charte de la transition, la liberté syndicale est consacrée, la liberté de la presse et la liberté d’opinion sont consacrées. Donc, appeler des concitoyens à un éveil d’esprit, de conscience pour demander le rétablissement de l’internet ou des médias est une lutte noble. 

De par le passé, il y a eu des dossiers comme ça où les juges étaient prêts à aller dans le sens du droit. Mais dès que l’affaire a été renvoyée, ils sont revenus cette fois-ci avec des mines serrées, le visage complètement défiguré. Il y a eu des cas comme ça dans les dossiers de Foniké Mengué, de Grenade, Djanii Alfa et beaucoup d’autres. Donc, nous avons demandé aux juges de trancher sur siège. Il ne sera interpellé ni à gauche, ni à droite. De toutes les façons, c’est un juge qui vient d’arriver, mes confrères le font confiance et moi aussi je le fais confiance. Je ne suis pas déçu. C’est après sa décision que je pourrai me faire une opinion par rapport à sa vision sur le droit et la liberté des citoyens’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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