Me Halimatou Camara sur le procès du 28 septembre : ‘’Nous avons beaucoup d’éléments contre l’ex-ministre de la santé’’
Le procès du massacre du 28 septembre se poursuit au tribunal ad-hoc de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de conakry. Ce lundi 14 novembre, c’est l’ancien ministre de la santé et de l’hygiène publique, le colonel Abdoulaye Chérif Diaby qui faisait face aux questions du parquet et des avocats de la partie civile.
Cet ancien haut responsable du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) a nié toutes les charges qui pèsent sur lui. Pour Me Halimatou Camara, les arguments avancés à la barre par le colonel Abdoulaye Chérif Diaby ne tiennent pas la route.
‘’Après les événements de 2009, des blessés ont été suivis jusque dans les hôpitaux. Nous avons un certain nombre d’éléments qui prouvent aujourd’hui que les gens ont été traqués dans les hôpitaux. L’ancien ministre de la santé ne dit rien de nouveau. 57 corps avaient été présentés aux familles des victimes à la mosquée Fayçal. Ça, ce n’est pas nouveau’’, indique Me Halimatou Camara de la partie civile.
‘’Ce n’est pas une seule victime, ni deux ou trois qui accusent cet ancien ministre. C’est plusieurs victimes qui disent qu’il a tenu des propos injurieux et qu’il s’est attaqué à eux. Donc nous avons beaucoup d’éléments contre lui’’, ajoute-t-elle.
Cette avocate de la partie civile estime qu’il faudrait que le colonel Abdoulaye Diaby puisse se résoudre à dire la vérité pour que toute la lumière soit faite sur les douloureux évènements du 28 septembre.
‘’Je trouve incompréhensible que le ministre de la santé d’alors nous dise qu’il ne savait qu’on était dans un contexte de terreur. Moi je suis étonnée. Le tribunal décidera après si les éléments que nous avons, peuvent être retenus contre lui’’, martèle la femme de droit.
Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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