Ce lundi 20 mai, la partie civile a poursuivi les plaidoiries. L’avocat Amadou Kamano a soutenu mordicus que le colonel Claude Pivi, actuellement en cavale, était bel et bien au stade du 28 septembre le jour du jour.  L’homme de droit affirme que l’ex-ministre chargé de la sécurité de l’ancien président Moussa Dadis Camara a pris part à des exactions sur le terrain.

‘’Claude Pivi est celui qui était perdu de vue des radars ce jour. Personne ne pouvait imaginer qu’il était là. Le colonel Pivi a dit qu’il était à Coyah en train de traquer des bandits.  Personne ne pouvait imaginer qu’il était là. On ne savait pas ce qu’il fallait mettre à sa charge. Mais M. le président, il y a aussi des satellites professionnels. Il a fallu donc le professionnalisme des journalistes de France 24 pour le repérer et le voir donner des ordres à Bomboli à ses hommes qui poignardaient et qui égorgeaient les jeunes de cette localité. Sans compter les pillages qu’il a organisés’’, indique Me Amadou Kamano.

Cet avocat de la partie civile soutient qu’il ‘’y a un jeune qui a comparu et a dit : ‘lorsqu’on m’a arrêté à Hamdallaye, on m’a envoyé au stade du 28 septembre où on m’a mis dans un pick-up à bord duquel il y avait le colonel Pivi. Il était là-dedans’. On a dit comment ? Il a fallu plusieurs interrogatoires. Mais, lorsqu’un représentant du ministère public s’est levé calmement pour aller à son bureau et est revenu avec un ordinateur, il a zoomé sur l’image. Chacun de nous a observé un calme de cimetière. On l’a vu en chair et en os. Il était arrêté à côté des bérets rouges de la garde présidentielle qui poignardaient des jeunes et les tiraient par terre comme des gibiers’’.

‘’A partir de ce moment, la peur s’est emparée et on a vu ce qui s’est passé. Sinon au départ, il était le premier à sortir. Maintenant, il a pris la fuite’’, souligne Me Kamano.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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