[dropcap]L’[/dropcap]adjoint au maire de Matam, Ismaël Condé était lundi à la barre pour répondre des d’offense à l’endroit du président de la République, de production, diffusion et de mise à disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre public, injures par le biais d’un système informatique.

La procureure de la République près le tribunal de première instance de Matam a requis 7 d’emprisonnement contre l’accuse et une amende de 100 millions de francs guinéens.

A l’issue des réquisitions et plaidoiries, l’avocat de la défense Mohamed Traoré a confié à la presse qu’Ismaël Condé, militant de l’UFDG, principal parti d’opposition est ‘’l’exemple type d’un prisonnier d’opinions. Sur sa page Facebook, il n’a fait qu’exprimer une opinion. D’autres l’avaient fait avant lui. Mais aujourd’hui, il est dans le mauvais camp, on pense qu’une telle opinion venant de lui constituait une infraction et qu’il fallait engager des poursuites contre lui’’.

L’homme de droit déclare ne pas être surpris que le réquisitoire de la procureure Joséphine Loly Tinguiano. ‘’Ce n’est pas étonnant. Tous les procureurs de Conakry se sont inscrits dans cette logique de requérir des peines maximales quand il s’agit des détenus politiques’’, déplore-t-il.

Il ajoute que ‘’nous nous sommes employés à démontrer que les faits reprochés à notre client ne tiennent pas et que les réquisitions ne valaient pas la peine d’être présentées. Mais rien ne nous étonne surtout dans ce genre de dossiers’’.

L’avocat, lors de sa plaidoirie, a insisté sur la nécessité d’appeler les magistrats à une prise de conscience. ‘’Le juge est chargé de juger son prochain, mais au-delà de lui, il y a le juge suprême qui est Dieu’’, rappelle-t-il, soulignant que ‘’chacun en agissant doit penser au jour du jugement dernier où il comparait devant le tribunal divin’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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