Le juge Kabinet Keita du Tribunal de première instance de Dixinn a été félicité par bon nombre d’observateurs pour avoir eu le courage de libérer Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry de l’Union des forces républicaines (UFR). L’avocat Me Mohamed Traoré appelle les uns et les autres à faire preuve de prudence.
L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée assure que la décision d’un juge de dire le droit dans un dossier n’est nullement pas un acte héroïque.
‘’On ne félicite pas un juge parce qu’il aurait dit le droit. Ce n’est pas un acte héroïque. C’est sa mission. C’est même sa raison d’être. Et ce n’est pas parce qu’il a dit le droit dans tel dossier qu’il dira le droit dans tous les dossiers. Ce n’est pas parce qu’il a dit le droit dans un dossier qu’il est forcément un défenseur du droit (…). Ce n’est pas une raison pour tresser des couronnes à ceux qui disent le droit. On ne sait pas ce qui peut se cacher derrière certaines décisions’’, indique Me Mohamed Traoré.
‘’Fasse Dieu que tous les juges soient de véritables et d’authentiques diseurs du droit. Mais il faut éviter désormais de commettre l’imprudence qui consiste à encenser un juge parce qu’il a dit le droit dans un dossier donné. On ne peut pas prévoir ce que ce même professionnel du droit pourrait faire, dans un dossier de même type mais dans des circonstances différentes’’, ajoute l’avocat.
Selon lui, ‘’la prudence et la retenue doivent donc être les maitres-mots. Et attention aux lendemains qui déchantent. Faisons en sorte que, pour un juge, dire le droit ne soit plus une exception mais un principe ; que dire le droit, pour un juge, ne soit plus un acte inédit mais un acte tout à fait ordinaire’’.
Le magistrat Alphonse Charles Wright avait été applaudi par bon nombre de guinéens lorsqu’il a acquitté Oumar Sylla alias Foniké Mengué qui s’opposait au 3e mandat d’Alpha Condé. Aujourd’hui ministre de la justice, il est accusé par le FNDC s’être substitué à la justice de notre pays.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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Les vérités de Me TRAORE, j’en raffole.
Effectivement, en dehors de toute pression, quand un juge dit le droit dans un dossier, sans partie prit, il n’aura fait que son devoir pour lequel la société le reconnait. Il n’y a donc pas lieu de l’acclamer, lui même il se sentirait heureux et dormirait à point fermé sans remord.
Par contre, un magistrat qui se permet de mettre un citoyen en prison pour des considérations infondées ou pour satisfaire une partie du fait de sa proximité avec cette dernière, aura souillé la corporation et ne grandira ni auprès des homme, ni auprès de Dieu. Il sera poisseux à vie car, DIEU NE DORT JAMAIS.