Me Pépé Antoine Lamah révèle : ‘’Marcel a dit à Dadis que s’il ne lui offre pas une villa et 300 millions GNF, il va l’incriminer’’
Alors qu’il avait nié tous les faits à lui reprochés lors de sa première audition devant les juges du tribunal criminel de Dixinn, l’ancien garde du corps de Moussa Dadis Camara a fini par retrouver sa mémoire. Ce lundi 10 juillet Marcel Guilavogui a fait le grand déballage en proférant de graves accusations contre l’ancien président du CNDD dans le massacre du 28 septembre.
Maître Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats de Moussa Dadis Camara, estime que Marcel Guilavogui a repris la parole dans le but de régler des comptes.
‘’Depuis que le président Moussa Dadis a rejoint la maison centrale, il a coupé le contact. Il n’accepte pas de recevoir n’importe qui. Pour la première journée, c’est Toumba qui a forcé la situation pour le rencontrer et cela a été porté à la connaissance de l’opinion. Moussa Dadis Camara a refusé systématiquement de le rencontrer. Nous avons exigé que des dispositions soient prises pour ne plus qu’il s’approche de lui. Après, c’est Marcel qui a tenté à plusieurs reprises d’entrer en contact avec le président Moussa Dadis qui ne lui a pas donné l’occasion. Les deux ne se rencontraient que quand il s’agissait de se rendre au tribunal ou à défaut, à la cantine du tribunal’’, fait remarquer Maître Lamah dans le Before des GG.
Et d’ajouter : ‘’Quand Marcel avait besoin d’argent, il a manifesté le désir auprès du président Moussa Dadis par des personnes interposées. Ce dernier n’a pas cédé. Par la suite, Marcel lui a dit que s’il ne lui offre pas une villa et 300 millions, il va sévir et l’incriminer. Il va porter des affabulations sur sa personne ».
‘’Ce que je dis, vous pouvez vérifier même à travers les canaux informels à la maison centrale, c’est un secret de polichinelle. Vous pensez que je peux me permettre de faire des affirmations si je n’ai pas de supports probants ? C’est depuis trois mois que Marcel a commencé à menacer. Même ses avocats se sont impliqués pour lui dire qu’il est sur un mauvais chemin. Mais Marcel a persisté. Au moment venu, nous dirons ce qu’il a reçu de Toumba et les personnes par qui il est passé’’, promet-il.
‘’Cette vérité dans les détails d’un autre volet de la procédure qui est devant les enquêteurs. Il m’est un peu difficile de rentrer dans les détails et de citer des noms (…). Pour l’heure, nous sommes au procès du 28 septembre. Nous n’allons pas accepter de mélanger les deux procédures même si elles sont intimement liées. Toujours est-il qu’à date, il n’existe aucun élément de preuves, aucun support sérieux qui donne du crédit à cette lecture téléguidée à laquelle le capitaine Marcel s’est livré’’, dit-il à qui veut l’entendre.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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