[dropcap]L’[/dropcap]avocat Maitre Salifou Béavogui se réjouit de la libération d’Ibrahima Sadjo Bah, condamné à six mois de prison pour diffamation et injures publiques à l’encontre d’Antonio Souaré. L’homme de droit rappelle toutefois aux autorités que la place d’un journaliste n’est pas en prison.

Condamné en février à six mois de prison par le tribunal de première instance de Kaloum, le journaliste Ibrahima Sadjo Bah a recouvré sa liberté suite à une ordonnance de mise en liberté du procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Mamady Diawara.

Selon Me Salifou Beavogui, l’infraction pour laquelle son client a été condamné ‘’n’était pas constituée. Le parquet avait demandé qu’il soit purement et simplement relaxé. Le tribunal a pris la peine maximale de six mois d’emprisonnement. Une décision exagérée et difficile à avaler’’.

Cet avocat salue la solidarité dont a bénéficié son client pendant son incarcération. ‘’C’est l’union qui fait la force. Les associations de presse ont joué leur rôle. Depuis qu’Ibrahima Sadjo Bah a été condamné, une condamnation que nous avons rejetée, les journalistes comme un seul homme, se sont levés pour défendre sa cause’’, se réjouit Me Béa.

Il déplore l’incarcération de cet homme de média malgré l’existence de la loi L002 portant sur la liberté de la presse qui dépénalisé les délits de presse en Guinée.

‘’Un journaliste n’a pas sa place en prison. Quelle que soit la gravité des faits, un journaliste n’a pas sa place en prison. Quand on n’est pas content d’un article, la moindre des choses, c’est d’exercer son droit de réponse. Les journalistes doivent être libres d’écrire conformément à la déontologie de leur métier’’, souligne-t-il avec insistance.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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