Le capitaine Marcel Guilavogui a fait un volte-face pour changer de version dans l’affaire relative au massacre du 28 septembre. Cet ancien membre de la garde du président Moussa Dadis Camara a fini par admettre qu’il était bel et bien présent au stade de Conakry où des crimes ont été perpétrés en 2009.

Si son confrère Me David Beavogui a décidé de jeter l’éponge, Me Sidiké Bérété s’engage à continuer d’assurer la défense de Marcel Guilavogui. ‘’Il faut que je l’accompagne, je n’ai pas d’autres choix’’, assure l’homme en robe noire.

‘’Marcel disait qu’il n’a jamais été au stade du 28 septembre. Vu qu’il a changé de version, on va s’adapter en fonction de la situation. Il est poursuivi pour assassinats, viols, coups et blessures volontaires, pillages et autres. C’est l’accusé le plus chargé du groupe’’, fait remarquer l’avocat.

Toutefois, souligne-t-il, ‘’quelles que soient les déclarations que Marcel va faire, c’est au procureur de voir comment lui coller des infractions. En matière criminelle, l’aveu ne tient plus. Ce n’est pas à cause d’une déclaration qu’on peut condamner un accusé. Il faut que le procureur lui colle les faits soutenus par des éléments de preuves. Ce ne sont pas les déclarations qui comptent’’.

Me Bérété admet que son client a ‘’changé sa version des faits et ce n’est pas normal. Parce que ça va me fatiguer dans la défense et augmenter mon travail’’, avant de conclure : ‘’Il ne devait pas changer sa version sans me tenir au courant. On le suit, on ne va pas le lâcher’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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