[dropcap]A[/dropcap]près la mort par balle d’un jeune à Kerouané, suite à la manifestation de rue liée à l’interdiction des prières nocturnes dans les mosquées, le préfet Sory Sanoh a accusé des manifestants d’avoir fait usage d’un fusil de calibre 12, blessant un gendarme.

Une sortie médiatique qui n’a pas laissé indifférent l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée. Me Mohamed Traoré estime qu’avec un tel alibi, les guinéens devront longtemps prendre leur mal en patience avant de voir la justice sanctionner les auteurs des crimes commis dans les manifestations de rue.

‘’Les Guinéens attendront longtemps avant de voir des hommes en uniforme devant un juge pour avoir fait usage d’une arme létale lors d’une manifestation et tué un citoyen. Les autorités trouvent toujours une justification quand il y a un ou des manifestants tué(s)’’, regrette Mohamed Traoré.

Selon cet avocat au barreau de Guinée, ‘’le seul policier qui a été jugé et condamné en première instance pour le meurtre d’un citoyen lors d’une manifestation, a été acquitté il y a quelques jours par la chambre criminelle de la Cour d’appel de Conakry’’.

‘’L’Etat voulait, à travers ce dossier, faire semblant de sévir. Mais le dossier était tellement vide et le jugement en première instance et tellement injustifié que les juges d’appel ne pouvaient qu’acquitter ce policier’’, ajoute-t-il.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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