La présentation du livre ’’Mémoire Collective’’ a eu lieu mardi, 25 septembre au palais du peuple. Cet ouvrage fait une rétrospective des violences politiques qui ont marqué l’histoire guinéenne depuis les années précédant l’indépendance jusqu’au massacre du 28 septembre en 2009. Il a été publié par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme(FIDH) et la Radio France Internationale(RFI) avec l’appui financier de l’Union européenne (UE).

Mémoire Collective, une histoire plurielle des violences politiques en Guinée, un livre de 354 pages est un assemblage de témoignages, d’opinions sur les violences par les hommes en uniforme qui sont restées longtemps sujets tabous et inaccessibles durant des années.

L’ouvrage a été présenté au public en présence du ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté. ‘’Ce qui m’a intéressé dans ce livre, c’est d’abord le titre. Est-ce qu’on peut dire que notre pays a une mémoire collective ? J’en doute fort au regard de notre histoire. Nous avons une mémoire humide, segmentée, parce que nous avons du mal à émerger la nation dans notre pays. Cette difficulté s’explique par notre incapacité à assumer notre histoire’’, estime Khalifa Gassama Diaby.

Le livre Mémoire collective rassemble les contributions d’une quinzaine de personnes dont des journalistes de RFI, d’universitaires et des défenseurs des droits de l’homme.

Selon le chef de file de l’opposition guinéenne, pour la réconciliation nationale, il est important de connaitre l’histoire du pays

‘’On demande toujours tourner la page, mais comment la tourner si on ne l’a pas lue. Et si la page n’est pas écrite comment la lire ? Je pense que c’est une bonne contribution qui soulève beaucoup de passions’’, se réjouit Cellou Dalein Diallo, félicitant tous ceux qui ont contribué à la rédaction de du livre. ‘’L’histoire n’est sans doute pas complète, mais c’est déjà un début’’, admet l’ancien Premier ministre.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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