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‘’Menacé de mort’’, le fédéral de l’UFDG-Matam dégaine : ‘’On en a marre…’’

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[dropcap]S[/dropcap]orel Bangoura, le secrétaire fédéral de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG)-Matam dit à qui veut l’entendre qu’il fait l’objet de ‘’menaces de mort’’ depuis la récente visite de Cellou Dalein Diallo, dans sa localité. Notre reporter l’a rencontré au cours de la semaine pour un entretien exclusif. Lisez !

Sorel Bangoura
Sorel Bangoura

VisionGuinee.Info : sur les ondes, on vous a entendu déclarer que vous êtes la cible de menaces à cause de vos activités politiques. Qu’en-est-il vraiment ?

Sorel Bangoura : Je dirai que les menaces ont repris le 5 janvier 2015,  avant une visite d’Elhadj Cellou Dalein Diallo à Matam sur invitation de la fédération de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée. C’est devenu coutume, tous les ans, le président de l’UFDG rend visite aux membres de son parti qui sont convalescents.

Cette semaine, plus exactement dans la nuit de lundi à mardi, aux alentours de 2h du matin, j’ai reçu un appel d’une personne qui répond au nom de Morlaye Camara qui dit m’appeler de la part d’un certain Bano qui travaillerait à la présidence.

J’ai demandé à cette personne pourquoi elle m’interpelle à une heure tardive pour me parler de quoi. Je lui ai dit que Cellou Dalein Diallo est un citoyen non seulement libre, mais qui a aussi au moins 70% de la population guinéenne derrière lui. Je lui ai aussi dit que si celui qui l’a envoyé est capable de faire quelque chose pour empêcher la réception de Dalein à Matam, qu’il vienne me trouver. Le lendemain, le chef de quartier a interdit à un groupe de jeunes d’installer des bâches devant servir à la réception du président de l’UFDG.

M. Bangoura, à quel moment les choses ont commencé à se compliquer pour vous ?

C’est lorsqu’un colonel de PM3, un certain Gabriel, m’a demandé si j’ai reçu une convocation de la gendarmerie. Je lui ai que je n’ai reçu aucune convocation, surtout qu’on est était à une date déclarée fériée, chômée et payée par les autorités.

 Mieux encore, je lui ai dit qu’à partir du moment où il n’y a eu aucun assassinat, ni une atteinte à la sureté de l’Etat, je ne vois pas pourquoi on me m’interpellerait. Le colonel est reparti avant de revenir avec pick-up dont 2 de la gendarmerie, et 2 de la police pour me demander de les suivre.

La population riveraine est sortie en s’opposant à mon arrestation, après la réception de Cellou Dalein Diallo. Face à la foule, ils ont interpellé 6 jeunes qui seront libérés plus tard grâce à l’intervention du député de l’UFDG à Dixinn, Aboubacar Soumah.

Vous aviez révélé que votre vie est en danger…

Oui. J’ai reçu nuitamment la visite d’au moins 40 hommes à bord de 4 pick-up sans immatriculation. Ils ont débarqué chez moi à 2h du matin. Je ne sais pas d’où ils venaient, j’ai juste remarqué qu’ils étaient habillés en treillis militaires.

Ceci est une menace et une atteinte aux droits des citoyens. S’il y a quelque chose de mal que j’ai fait, c’est peut-être en recevant Cellou Dalein Diallo à Matam. Ceux qui sont partis prendre de l’argent avec Alpha Condé en lui disant que Matam est acquis à sa cause lui mentent. C’est terminé ça. Les gens en ont assez.

A l’heure où je vous parle, je suis menacé de mort parce qu’ils ont une liste de certaines personnes qu’ils veulent éliminer.  Aujourd’hui, nous avons ni un pays, ni un Etat, Alpha Condé détruit tout ce qui ressemble à la vérité.

Quelles démarches avez-vous entreprises face ses menaces ?

Mon avocat a rencontré le procureur général pour savoir exactement s’il y a un mandat d’amener émis contre ma personne. Le procureur lui a dit qu’il avait été appelé dans la matinée du 5 janvier pour délivrer un mandat, sans aucune plainte. Je n’ai vu aucun plaignant. Tout ça, c’est parce que je suis le fédéral de l’UFDG à Matam.

Avez-vous une idée de ce dont on vous reproche ? 

C’est qu’on me reproche c’est de dire c’est qu’il ne faudrait pas dire. J’ai dit que Lansana Conté avait fait quelque chose ici en Guinée. Alpha Condé n’a pas pris la Guinée où Sékou Touré l’avait laissée. En le disant, je pense que ça mal à certains. On m’en veut aussi à cause de ma capacité de pouvoir mobiliser les jeunes, femmes et hommes âgés de la commune pour une cause commune.

On nous a promis le sac de riz à 25 000 GNF pendant la période électorale. Pourtant ce sac de riz se vend aujourd’hui à plus de 200 000 GNF. En 4 ans, Alpha Condé a tout vendu. Il a en même temps notre dignité et notre bonheur. J’ai le droit de m’exprimer même si c’est au prix de ma vie.

 Votre dernier mot?

Je m’adresse à tous les guinéens épris de paix et de justice, qu’ils se lèvent ensemble pour qu’on dise non ! Le Burkina 2 doit commencer en Guinée, sinon il va nous exterminer. Parce ce qu’on en a mare. Je demande au peuple de Guinée où qu’il soit de la Haute, de la Moyenne, de la Basse Guinée ou de la Guinée Forestière de surpasser les limites et barrières ethniques.

Par Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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