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Mendicité : Quand les parents mendiants exploitent leurs enfants !

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Nombreux sont ces enfants de 5 à 12 ans qui quémandent en longueur de journée à Conakry. Les artères et les devantures des mosquées de Conakry sont explicites. Ils sont des centaines, ces enfants non scolarisés qui servent l’intérêt de leurs parents. Quand il est 8h à Conakry pendant les jours ouvrables, la quasi-totalité des fonctionnaires et commerçants prennent la direction du centre ville. Les mendiants également en compagnie de leurs enfants se précipitent pour rejoindre les principales voies qui mènent à Kaloum. Vêtus de costumes et cravates ou fringués de boubous, assis dans un véhicule plein comme une boîte de sardine, ces occupants transpirent à grosse goutte de sueur se donnent rendez-vous avec les enfants mendiants dans les grands embouteillages. Mines serrées ou sourires aux lèvres, ces enfants mendiants envoyés par leurs parents assis à l’ombre, sillonnent entre les véhicules à la recherche de quelques billets d’argent. Sensibles à la situation des mineurs,  les automobilistes leur donnent de l’argent. Ces enfants sont devenus un moyen de commerce car, ils sont utilisés comme pièces d’échange par leurs propres parents ou tuteurs. Les parents mendiants se passent des enfants entre eux. Sur ce, de nos jours avoir plusieurs enfants est source de revenu pour des familles en dèche. Les mendiants qui n’ont pas d’enfants, les non voyants ou encore des vieilles personnes utilisent ceux des autres. Mais en contre partie, l’argent qu’apportent ces enfants revient aux deux camps.

Il est 10h du matin, sur la Corniche nord, en direction de Kaloum.Assises sous l’ombre, deux mendiantes  se disputent. La première qui était avec 3 enfants reprochait à la seconde de ne lui avoir pas donné suffisamment d’argent : « Hier de 9h à 17h tu étais avec mon fils et il ne m’a apporté que 30 000 GNF. Tu me prends pour une idiote ? » Affirme la première « Non ! Hier j’avais assez de dépenses à effectuer. » Rétorque la seconde. Comment ça ? Pourtant c’est grâce à mon enfant que tu gagnes de l’argent et tu me donnes une misère. Je ne te passerai plus jamais mon fils. Tu te débrouilleras ailleurs. Je ne donnerai mon fils qu’à celui qui pourra faire mon affaire. Découragé, son interlocuteur conclut la discussion en lançant :  » c’est parce que je n’ai pas d’enfants sinon tu n’allais pas m’insulter de la sorte. Que Dieu donne à chaque femme des enfants! ».

Certains mendiants se prêtent au jeu des faux jumeaux en prenant l’enfant d’un autre qui a presque le même teint ou âge avec le sien, pour faire croire aux généreux que ce sont des jumeaux.En outre, les enfants albinos paient le lourd tribu de cette situation. Ils sont les plus exploités malgré qu’ils sont une couche fragile et sensible. Ils seraient beaucoup plus générateurs de revenus que les autres enfants. « J’ai cinq fils dont le deuxième est un albinos qui a six ans. Et il m’apporte plus d’argent que les autres ». Témoigne une mendiante rencontrée  à la mosquée Fayçal, qui a voulu être discrète sur son revenu. Quel avenir pour ces enfants utilisés dans la mendicité? Les parents des mendiants sont en général analphabètes, donc ignorent les droits des enfants. Alors vous ONG, particulier, voisin ou voisine chacun de vous peut sauver ces enfants en usant de la communication interpersonnelle ou en sensibilisant les communautés afin que les droits des enfants soient respectés pour assurer l’avenir de demain.

Par Fatoumata BB Diallo

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