Depuis le 09 février 2014, notre pays a enregistré des cas de maladies fébriles dans certaines préfectures de la Guinée forestière et à Conakry. A ce jour, 49 cas de maladies fébriles dont 29 décès ont été recensés.
Ces cas ont été enregistrés dans les préfectures de Guéckédou, Macenta, Kissidougou et à Conakry. Cette maladie se manifeste par une poussée de fièvre, de diarrhée, des vomissements, une fatigue prononcée et parfois un saignement.
Cette maladie qui a déjà causé un nombre important de décès se transmet essentiellement d’une personne malade à une personne saine et aussi par des objets souillés appartenant à des personnes malades ou décédés. Aussi, la consommation de viande d’animaux de brousse infectés peut-elle être également une source de contamination.
Le virus Ébola peut provoquer de graves flambées épidémiques de fièvre hémorragique virale chez l’homme, avec un taux de létalité pouvant atteindre 90%.
Transmission
Le virus Ébola s’introduit dans la population humaine par contact étroit avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques d’animaux infectés. En Afrique, l’infection a été constatée après la manipulation de chimpanzés, de gorilles, de chauves-souris frugivores, de singes, d’antilopes des bois et de porcs épics infectés retrouvés morts ou malades dans la forêt tropicale.
Ensuite, il se propage dans la communauté par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées. Les rites funéraires, au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ébola.
Manifestations de la maladie
La maladie se caractérise par la fièvre puis par des saignements généralisés. Elle débute par : Une fièvre élevée et prolongée qui ne répond ni au traitement de la malaria ni aux antibiotiques dans les trois jours ; des douleurs articulaires et courbatures ; des maux de tête ; une faiblesse intense ; des nausées et des vomissements ; le hoquet et fréquemment des douleurs abdominales et de la diarrhée.
Après 5 à 7 jours, la fièvre va se compliquer de saignements spontanés rapidement généralisés: Injection des yeux ; saignement du nez, des gencives ; vomissements de sang ; émission de selles sanglantes ; apparition de tâches rouges sur le corps dues à des saignements sous-cutanés ; difficultés à avaler, gorge sèche.
Le plus souvent le malade meurt au bout de 10 à 14 jours, dans un tableau de détresse généralisée des fonctions vitales par défaillance cardiaque et insuffisance rénale. Il n’existe pas actuellement de traitement efficace ni de vaccin pour cette maladie.
Mesures à prendre
- Ne pas se serrer les mains ;
- Ne pas toucher tout animal trouvé mort en forêt ;
- Ne pas manipuler sa viande ;
- Ne pas toucher sans protection les vomissures, le sang, la selle d’un malade souffrant ou ayant succombé d’Ebola ;
- Ne pas dormir avec le malade de la fièvre d’Ebola ;
- Ne pas rester sans protection près d’un malade d’Ebola ;
- Ne pas toucher ou manipuler les vêtements et autres objets souillés ;
- Ne manipuler les vêtements et linge des malades que protégé et les bouillir avant de les laver ;
- Eviter la pratique de toute scarification coutumière, tatouage pendant l’épidémie ;
- Ne pas toucher et/ou laver les cadavres ;
- Se faire injecter dans des conditions de protection édictées par les normes dans ce genre des circonstances ;
- Informer rapidement l’autorité locale d’une personne suspecte de cette maladie.
Source: Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique