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Mines : L’impact de l’exploitation minière à Hamdallaye, plus négatif que positif ?

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Hamdallaye, un village de 700 habitants situé à 8 kilomètres de Sangarédi est fortement touché par l’impact négatif de l’exploitation minière de la CBG. Ici, le constat est alarmant : quatre cours d’eau auraient taris suite à l’exploitation minière, des champs endommagés sans indemnisation, de maisons effondrées par l’effet du dynamitage dans les carrières de la CBG, la non prise en compte des autochtones dans le domaine de l’emploi.

Pour Fatoumata Binta Bah habitante de ce secteur de la sous préfecture de Sangarédi, il est inacceptable que la CBG exploite la terre de leurs ancêtres sans que les populations n’en bénéficient. « La société nous a promis des forages, de l’électricité, des latrines, un poste de santé et une école. Seule l’école et le forage ont été faits pour nous, alors qu’ils gagnent des milliards dans cette activité. Le forage n’a duré que deux ans. Il est en panne depuis bientôt un an, ils refusent de venir le réparer. Actuellement nous parcourons environ un kilomètre pour aller puiser de l’eau au marigot où nous avons creusé de trous. » Précise-t-elle

Pour sa part Alhassane, un autre habitant de cette localité rapporte que lorsque la CBG commençait ses activités à Hamdallaye, ses responsables avaient prévenus les populations de ne pas consommer l’eau des marigots qui seraient contaminés par l’exploitation minière. « Mais nous n’avons pas le choix, nous n’avons pas où aller chercher de l’eau potable. Nous sommes conscients du danger en consommant l’eau de marigots. Depuis un certain temps les maux de ventre sont devenus fréquents chez nous. Certains disent que cela est lié à la consommation de cette eau. » Affirme-t-il

Quant à Alpha Oumar Bah, président de la jeunesse de Hamdallaye, il a dénoncé le refus de la CBG de recruter les jeunes autochtones. Selon ses dires, huit jeunes de cette localité sont présentement convoqués à la justice pour tout simplement avoir réclamé leurs droits.

Le chef du village après avoir dit que plusieurs maisons se sont effondrées à Hamdallaye suite au dynamitage, a dénoncé l’expropriation des champs sans indemniser les propriétaires, et cela en violation flagrante de l’article 124 du code minier guinéen.

« L’année dernière les villageois avaient barré la route au train pour réclamer leur droit vis-à-vis de la CBG. A vrai dire, la présence de cette compagnie chez nous est plus que négative que positive. Elle nous a fait disparaitre quatre têtes de sources. Et même nos arbres fruitiers ne produisent plus comme avant. Il ya aussi la destruction de la forêt. Au lieu de nous aider à nous développer, ils nous appauvrissent. C’est vraiment triste et révoltant. »A-t-il déploré

De leur coté les responsables de la compagnie de bauxite de Guinée(CBG) rejettent ses accusations. Selon eux tous les endroits exploités ont été reboisés et que la compagnie a débloqué plus de 40 millions USD qu’elle remet aux élus locaux pour le développement des localités environnantes depuis 1987.

Interrogées sur cette question, les autorités communales de sangarédi ont rejeté toutes responsabilités sur cet état de fait. Elles affirment avoir distribué équitablement les fonds qu’elles reçoivent.

Alioune BARRY, pour Visionguinee.info

 

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