Mise en œuvre du chronogramme de la transition en Guinée : ‘’Personne ne peut faire pression sur nous’’, clarifie Morissanda Kouyaté
La sous-secrétaire générale des Nations Unies, Ahunna Eziakonwa, administratrice adjointe et birectrice du Bureau régional pour l’Afrique du PNUD et Abdoulaye Mar Dieye, coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Développement au Sahel ont séjourné à Conakry du 31 octobre au 1er novembre.
Cette délégation de haut niveau de l’ONU a été reçue en audience par le ministre des affaires étrangères Morissanda Kouyaté. Evoquant les raisons de la visite à Conakry, la diplomate onusieunne Ahunna Eziakonwa a laissé entendre : ‘’On est là pour écouter les autorités et le peuple guinéen pour comprendre comment on peut mieux accompagner la Guinée sur la trajectoire de la transition fixée, comment répondre aux aspirations et comment ensemble, on peut aller vers un développement durable. Nous sommes à mi-chemin de l’agenda, il faut qu’on mette le pied sur l’accélérateur’’.
Le ministre Morissanda Kouyaté a tenu à reagir dans l’émission Mirador pour clarifier les propos de la sous-secretaire générale des Nations Unies. Réaction.
« Je vous en ai entendu dire que les Nations Unies ont mis la pression sur la Guinée, qu’il y a enfin une voix à l’international qui s’est élevée en disant de hâter le pas. Il faut rectifier cela. La sous-secrétaire générale des Nations Unies est venue avec un autre sous-secrétaire général des Nations Unies pour parler avec les autorités guinéennes pour parler de développement dans la transition. Elle a parlé de l’agenda 2030 des Nations Unies. Il y a des objectifs à atteindre avant 2030. Elle nous a dit que cet agenda est à mi-parcours, qu’il faut mettre le pied sur l’accélérateur pour que les Nations Unies atteignent les objectifs fixés par cet agenda. Il ne s’agissait pas de la Guinée.
La dame et le monsieur sont des sous-secrétaires généraux des Nations Unies. Le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouyya, a rencontré le secrétaire général des nations Unies lui-même. J’étais là. Ils ont parlé, mais le secrétaire général des Nations Unies n’a pas parlé de chronogramme. il l’a félicité pour son discours historique.
Je prie les guinéens de se considérer comme un pays indépendant. Nous avons besoin de la communauté internationale. Sans la communauté internationale, aucun pays ne peut survivre. Mais dans cette coopération, nous avons notre parcelle de dignité et d’indépendance. Oublions le mot pression. Personne ne peut faire pression sur nous. Nous pouvons travailler avec la communauté internationale qui nous aide beaucoup.
Nous sommes en train de travailler dur sur notre propre programme que nous avons librement pris (…). A aucun moment, la délégation des Nations Unies de nous a parlé de transition. On a parlé de développement ».
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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