[dropcap]A[/dropcap]lors que le procès de l’artiste en herbe Tamsir Touré alias Petit Banlieuzart s’ouvrait lundi matin au Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum, plusieurs centaines d’élèves ont pris d’assaut la devanture dudit tribunal pour témoigner de leur ‘’soutien’’ au chanteur poursuivi pour ‘’viol’’.
Une mobilisation qui a entrainé le report sine die du procès à une date non communiquée à la presse. Ce mouvement instantané d’écoliers devant le tribunal n’est pas fortuit. C’est du moins ce qui ressort d’une déclaration de l’ONG Femmes développement et droits humains en Guinée, transmise à notre rédaction.
‘’Nous avons constaté avec regret une volonté de manipulation de la justice guinéenne dans l’affaire Tamsir Touré’’, a déclaré Moussa Yéro Bah, présidente de la structure qui estime que ‘’d’innocents élèves ont été mobilisés pour venir soit disant soutenir le jeune artiste pour un procès qui n’était même pas programmé’’.
Elle rappelle que le dossier étant toujours en instruction, le prévenu devait se présenter devant le juge pour une audition ce lundi, 11 janvier 2016 au tribunal correctionnel de Kaloum. Elle déplore cette mobilisation d’élèves au TPI de Kaloum qui, selon elle, consiste à se ‘’servir de personnes quelque fois mineurs pour des desseins inavoués’’.
Dans la même déclaration, l’ONG Femmes développement et droits humains en Guinée attire l’attention de la justice sur le cas Tamsir qui, précise-t-on, a touché ‘’toutes les femmes de Guinée vu l’acte posé à travers la publication de cette vidéo sur laquelle on pouvait nettement identifier une jeune fille nue’’.
La structure qui souhaite que justice soit rendue tient à rappeler que nul n’est au-dessus de la loi. ‘’Et c’est en cela seulement que notre pays réussira à sortir des entrailles de l’impunité’’, conclut Moussa Yéro Bah.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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