Mohamed Beavogui appelle Dalein, Sidya et Cie à venir autour de la table : ‘’la Guinée nous appartient tous’’
L’ancien parti au pouvoir RPG Arc-en-ciel, l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et l’UFR de Sidya Touré représentent la grande majorité de l’électorat guinéen. Leur absence vendredi à la session inaugurale du cadre de concertation inclusif n’est pas passée inaperçue au palais Mohamed V.
A tour de rôle, des acteurs présents à la cérémonie inaugurale du cadre de concertation ont évoqué l’absence des cadors de la classe politique. Si les uns critiquent leur démarche, d’autres ont encouragé les autorités à convaincre Sidya Touré, Dalein et Cie à accepter de venir autour de la table.
‘’Ils disent être des 58, c’est vrai. Mais parmi les 58, plusieurs étaient dans la salle. Je ne sais pas combien restent-ils dehors. Je voudrais faire éviter à nos amis le fait pour certains d’utiliser d’autres pour leurs propres comptes, leurs problèmes personnels. On parle de la Guinée, on veut se pencher sur l’avenir du pays. Il y a des acteurs politiques qui sont vieux, nous nous sommes encore jeunes. On a un avenir devant nous (…). Nous devons nous impliquer. C’est nous qui avons été demandeurs de ce cadre de concertation. Si on nous offre aujourd’hui ce cadre, on doit répondre’’, estime Badra Koné de la Coalition pour la rupture.
Pour sa part, le patron du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN), Lansana Kouyaté a souligné qu’il ne sert à ‘’rien de bouder. Il faut venir. On nous a donné le menu, mais là où il y a la sauce graine, on peut modifier et mettre une autre sauce. Tout cela dépend de ce sur quoi nous allons nous entendre’’.
Quant à Siaka Barry du Mouvement populaire démocratique de Guinée (MPDG), il a mis l’occasion à profit pour inviter les autorités de la transition à aller vers les acteurs politiques qui ont préféré bouder la session inaugurale du cadre de concertation.
‘’Il y a tout un pan de l’arène politique guinéenne qui se trouve absente. Plusieurs coalitions de partis politiques qui, pour des raisons et pour d’autres, ont décidé de libre chef de boycotter le cadre de concertation. Allez les trouver pour qu’ils expriment leurs frustrations. Allez pour qu’ils vous regardent dans les yeux pour vous dire ce qu’ils ont sur le cœur. C’est à ce prix que nous pourrons sauver ces concertations’’, affirme l’ancien ministre de la culture.
Dr Ousmane Doré du Mouvement national pour le développement (MND) note pour sa part que ‘’nous constatons que certains de nos collègues ne sont pas là. Pourtant, le dialogue est quelque chose qui concerne la vie de la nation (…). Beaucoup de nos collègues qui ont refusé d’être là ont plutôt tenu un discours pour dire que la transition portait sur un agenda de développement, de reformes qui allaient peut-être prendre des dizaines d’années. Nous, nous étions conscients qu’il y a peut-être un travail qui était en train d’être fait. Cela montre que pour le retour à l’ordre constitutionnel, ce n’est pas l’objectif qu’il faut voir mais la démarche qu’il faut suivre pour arriver à l’objectif’’.
Le Premier ministre Mohamed Béavogui a demandé à ‘’ceux qui ne sont pas encore autour de la table de nous rejoindre. La Guinée nous appartient tous. Aujourd’hui plus qu’hier, ma porte leur est grandement ouverte. Nous ne réussirons que si chaque guinéen se sent concerné par les changements et réformes engagés par le CNRD et le gouvernement’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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