L’ancien président Alpha Condé et plus de 100 hauts cadres de son administration sont visés par des poursuites judiciaires pour des faits présumés de corruption, enrichissement illicite, blanchiment d’argent, faux et usage de faux en écriture publique, détournement de deniers publics et complicité.

Sur la liste publiée jeudi par le ministre de justice Charles Wright figurent des morts dont Claude Kory Kondiano, ancien président de l’assemblée nationale ; Marlyatou Barry, ancienne conseillère chargée de mission à la présidence de la République, Hadja Nsira Condé, sœur ainée du président Alpha Condé.

‘’On ne peut pas engager des poursuites contre des personnes qui sont décédées. Le ministre de la justice a essayé de parler de la différence entre l’action publique qui s’éteint à la mort de la personne poursuivie et l’action civile. Mais cet argument ne peut pas suffire à expliquer le fait qu’on engage des poursuites contre des personnes décédées’’, clarifie l’avocat Mohamed Traoré.

Il précise que ‘’si vous prenez la lettre, il demande à ce que les injonctions soient engagées contre des personnes pour un certain nombre d’infractions qui sont énumérées. La liste de ces personnes à poursuivre est jointe à son injonction. On y retrouve des personnes décédées. Encore une fois, on ne peut pas engager des poursuites contre des personnes qui sont décédées’’.

Me Traoré souhaite que ‘’le ministre de la justice accepte de reconnaitre qu’il aurait dû procéder autrement. Quand nous prenons l’infraction sur l’enrichissement illicite, si je ne me trompe pas, il revient à la personne poursuivie de justifier l’origine de ses revenus. On leur donne toujours un délai pour pouvoir justifier l’origine de leurs revenus. C’est après l’expiration de ce délai, si que la personne n’arrive pas à se justifier, qu’on pourrait poursuivre l’intéressé’’.

Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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