Mohamed Traoré, membre du Conseil national de la transition (CNT), est préoccupé par l’avenir de la démocratie en Afrique de l’Ouest. Cet avocat engagé dans la défense des acquis démocratiques en Guinée estime que pour le retour à l’ordre constitutionnel dans notre pays, à travers l’organisation des élections inclusives, libres et transparentes, le peuple ne doit pas compter sur la CEDEAO.

Le conseiller national estime que les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont plus préoccupés par la désertion au sein de l’organisation que d’exiger le retour à l’ordre constitutionnel dans les pays en transition.

‘’Notre CEDEAO est plus préoccupée aujourd’hui par le risque de son implosion à travers le retrait de certains de ses membres que par les questions de démocratie, d’élections libres et de bonne gouvernance, objet d’une charte de l’Union africaine’’, indique Mohamed Traoré.

Ce membre du Conseil national de la transition en Guinée assure que ‘’les futurs putschistes de la sous-région savent désormais qu’il leur suffit simplement d’agir l’épouvantail du retrait ou de retirer effectivement leurs pays de cette organisation pour que celle-ci oublie tous les principes qu’elle prétend défendre. Ils n’ont pas besoin des citoyens de ces pays pour obtenir leur approbation’’.

L’avocat défenseur des principes démocratiques assure qu’il revient aux populations de prendre leurs responsabilités face à la junte pour exiger le retour des civils au pouvoir, à travers l’organisation des élections inclusives, libres et transparentes.

‘’Avec la démagogie et le populisme qui font actuellement office de programme politique dans beaucoup de pays, l’avis des citoyens compte très peu. La balle est donc dans le camp des peuples’’, analyse Me Traoré.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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