[dropcap]U[/dropcap]n ancien ministre a été criblé de balles vendredi dernier par des hommes en uniforme, encore non identifiés. Thierno Aliou Diaouné a rendu l’âme dans les minutes qui ont suivi l’attaque. Cette montée en puissance de l’insécurité dans la capitale Conakry ne laisse pas indifférent l’honorable Ousmane Gaoual Diallo, député de l’opposition.

‘’C’est vrai qu’on voit moins de personnes armées dans la rue par rapport à 2010, mais l’insécurité persiste dans notre pays’’, a déclaré le parlementaire, interpellé par notre rédaction.

Ousmane Gaoual Diallo pense qu’avec la situation actuelle ‘’chacun d’entre nous peut perdre sa vie parce qu’il a une bague, une voiture ou une moto’’. Selon lui, on ne voit pas ce genre de situation dans les pays voisins.

‘’Le Mali est un pays en guerre, mais vous ne verrez un seul policer dans leur rue, il n’y a pas de barrages nocturnes dans capitale qui est beaucoup plus grande que Conakry mais ils sont en sécurité. Contrairement à Conakry, nous avons des barrages dans tous les carrefours mais on nous tue ne pleine journée. Ce qui est un autre échec des échecs des autorités sur le plan sécuritaire en Guinée’’, dénonce le député de Gaoual.

L’élu du peuple poursuit son argumentaire, non sans rappeler le nombre de morts enregistrés depuis l’avenement du régime Alpha Condé. ‘’On compte 800 morts dont 60 tués dans les manifestations politiques. Les autres sont morts  dans les violences intercommunautaires (Galapaye, Saoro, Koulé, Womey…). Tout ceci est suscité et encouragé par le pouvoir’’, estime Ousmane Diallo qui tire, dit-il, ses sources dans des chiffres officiels émanents d’organisations  de défense des droits de l’homme.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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