Le ministre guinéen des affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a répondu aux interrogations de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) concernant le non-enrôlement de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo à Abidjan.

Morissanda Kouyaté a rappelé que la constitution d’un fichier électoral fiable était l’une des étapes cruciales de la transition en cours. ‘’Nous n’avions pas de fichier électoral. L’OIF le sait plus que nous tous. C’est pourquoi, nous nous sommes attelés au recensement administratif à vocation d’état civil’’, a-t-il déclaré.

‘’Le processus a été lancé en avril et devait prendre fin le 20 juin. Mais il y a eu un tel engouement à la fois à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur que le gouvernement a été sensible à cette mobilisation et a prorogé la date’’, a-t-il ajouté.

Interpellé sur le cas spécifique de Cellou Dalein Diallo, empêché de s’enrôler à Abidjan, le ministre des affaires étrangères affirme que ‘’le recensement est délicat. Vous savez la situation d’instabilité qu’il y a dans notre sous-région. Nous ne pouvons pas faire un recensement à ciel ouvert, sans conditions, au risque de recenser des terroristes ou des malfaiteurs dans notre fichier’’.

Il rappelle que ‘’les conditions de recensement ont été fixées. Lorsque des personnes sont à l’extérieur, ce sont des guinéens établis à l’extérieur. Les guinéens de l’étranger appartiennent à des circonscriptions diplomatiques. Pour être présenté comme tel, il faut avoir la carte consulaire de cette circonscription diplomatique. Toute personne qui n’a pas pu avoir cela ne peut pas se faire recenser’’.

Parallèlement aux démarches politiques, a-t-il justifié, ‘’nous avons établi, sous le leadership du chef de l’État, une démarche sociale et économique inclusive qui a permis de créer un dialogue entre les Guinéens aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Il est bon que chacun de vous écoute les nouvelles, car nous avons la chance, l’honneur et le plaisir qu’on ne compte plus le nombre de morts en Guinée comme cela était avant. Les manifestations unitaires, les destructions de biens publics se sont arrêtées’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info