La Guinée est de nouveau convoitée par les grandes puissances. C’est, du moins, l’avis du ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger, qui souligne l’importance des relations avec la CEDEAO.

‘’Quand les chefs d’Etat ont débarqué ici aux premières heures, ils sont venus dire : ‘six mois et vous déposez les armes et rentrez’. C’était un dialogue de sourds. Mais du fait qu’au fur et à mesure, ils ont vu comment le président déroulait sa feuille de route, ils se sont dits, peut-être ça, c’est différent de ce que nous voyons ailleurs. Parce que quand il y a le changement, les voisins à côté disent : ‘chez nous, ça peut se passer’. Le chef de l’État a dit comme il y a eu le changement là-bas, chez moi aussi, ça peut changer. Nous, notre ancienne transition devenue refondation, on ne l’a pas achetée au marché, elle nous a été imposée. C’est la différence avec les autres. La Guinée ne s’est pas réveillée comme ça pour dire au général Doumbouya : ‘viens prendre le pouvoir’. Non’’, indique le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger.

Pour Morissanda Kouyaté, ‘’au fur et à mesure qu’on explique ça et qu’il [général Doumbouya] pose des actes, on comprend.  C’est la première fois que des militaires prennent le pouvoir et que le premier gouvernement soit 100 % civils. Après ceux qui prennent la décision à la Cedeao, ils disent de remettre aux civils le pouvoir. Mais on est déjà là. Le premier ministre est civil, les ministres, tout le monde est civil. C’est courageux. Quand les gens prennent le pouvoir, ils s’attendent à être ministres. Dire à ces gens, vous ne serez pas ministres, directeurs et vous allez rester dans l’armée, c’est le premier message, le plus puissant qui a été envoyé au monde. Et moi, je me sers de ces choses pour expliquer aux gens’’.

Revenant sur les débuts tendus avec l’organisation sous-régionale, le patron de la diplomatie guinéenne dans l’émission On fait le point, rappelle qu’au départ, ‘’la Cédéao disait : ‘vous êtes tous sanctionnés’. Ils ont même fait une liste qui commence par le chef de l’État pour dire de ne pas voyager. On a dit, c’est très simple : si on ne voyage pas, personne ne vient aussi chez nous. Vous voulez la bauxite, elle est là, mais personne ne vient’’.

Il se réjouit des avancées enregistrées depuis l’avènement du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). ‘’La Guinée est invitée à toutes les réunions de la Cedeao, les ministres sont invités, ils prennent part entièrement à ça. Nous voyons que le choix fait par le chef de l’État est le meilleur choix’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info