Trois ans après la suspension de la Guinée suite au coup d’Etat du 5 septembre, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a réintégré la Guinée le 25 septembre 2024.

Selon le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger, la réintégration de la Guinée a été facile.

‘’La Francophonie, c’est 93 pays. Après, il y a eu 5 pays qui se sont ajoutés. Je suis allé là-bas pour leur présenter le message du président Mamadi Doumbouya. C’est plus compliqué là-bas parce que la Cedeao, c’est 15 pays membres, tandis que l’OIF, c’est 93 pays de tous les continents. Des canadiens, des suisses, tous étaient là. Mais comment nous avons procédé ?’’, demande Morissanda Kouyaté.

Il a ensuite expliqué : ‘’C’est très simple. La première chose que j’ai expliquée à l’OIF, c’est de dire que l’institution est témoin de ce qui s’est passé en Guinée avant le 5 septembre. Pourquoi il y a eu le 5 septembre ? J’ai dit : ‘Vous étiez en Guinée et on vous a dit de changer le fichier électoral. Vous avez dit en tant que OIF, vous ne pouvez pas le faire en 24h’. Et la Cedeao a dit qu’elle peut le faire en une nuit et le lendemain, ils ont dit : ‘tout est nettoyé, c’est bon. Vous pouvez voter’. Donc, le 5 septembre est venu. Et vous, l’OIF, vous savez très bien que ce qui s’est passé là-bas, ce n’est pas bon. Donc, le fait de prendre nos responsabilités, ne nous accusez pas. Car, vous savez très bien de quoi il s’agit’’.

Aussi, souligne-t-il, ‘’l’OIF a scruté la Guinée. Ils se trouvent ici, ils sont dans les ministères surtout dans le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation et aux affaires étrangères. Ils viennent souvent. Ils ont scruté tous les décrets qu’on prend ici, les projets, tout ce qu’on fait. Finalement, ils ont dit que ça n’a rien à avoir avec ce qui se passait avant’’.

‘’On a dit : ‘vous savez ce que la Guinée fait et ce que le reste du monde fait. C’est à vous de savoir si la Guinée est le bon chemin et montrez au monde que nous sommes sur le bon chemin et que vous êtes satisfaits de nous en nous réintégrant. Sinon, vous nous faites du tort’. Là, j’ai avancé un proverbe qui a fait sursauter tout le monde en disant que si celui qui va au champ, a un sac de riz, celui qui reste à la maison a un sac de riz, je reste à la maison et je me couche. Ça les a sensibilisés et j’ai dit que nos portes sont ouvertes, personne ne vous a chassés de la Guinée’’, a conclu le chef de la diplomatie guinéenne.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info