Alors que les guinéens établis à l’étranger dénoncent la lenteur dans la délivrance des passeports biométriques, le ministre des Affaires étrangères assure que le gouvernement met les bouchées doubles pour faciliter l’obtention de ce précieux sésame.

Morissanda Kouyaté déplore le fait que certains de nos compatriotes mettent la pression sur les autorités pour l’obtention de leurs passeports et s’en débarrasser plus tard.

‘’Aujourd’hui, on est à près de 50.000 passeports que nous avons récupérés. Ce que les gens ne disent pas souvent, ce ne serait pas très coopératif de dire cela. Mais il faut qu’on sache que les passeports, c’est au niveau de deux départements. Le département de la sécurité qui réunit toutes les informations, imprime les passeports et les remet au ministère des Affaires étrangères qui les transmet à nos concitoyens’’, explique le chef de la diplomatie.

Morrisanda Kouyaté rappelle que ‘’les difficultés qu’on avait, c’était de recenser les guinéens à l’extérieur, faire leur enrôlerment et fabriquer leurs passeports. Mais nous avons élargi le nombre de machines. Dans chaque représentation diplomatique, nous sommes à 80% d’installer des machines qui recueillent les informations et les envoient à Conakry. Le passeport était le problème numéro 1 de nos compatriotes parce que sans passeport, on n’existe pas’’.

‘’Je voudrais attirer votre attention, c’est dur de dire ça, mais il y a de nos compatriotes qui nous mettent la presson pour avoir les passeports, nous les comprenons. Mais il y a d’autres qui ont changé leurs informations. Quand ils veulent avoir un travail ou autre chose, ils changent leurs propres noms ou le nom de leurs mères. Or, une seule virgule changée dans les informations bloque la délivrance du passeport’’, fait-il remarquer.

Le chef de la diplomatie guinéenne révèle que ‘’je suis allé au Maroc. Je suis revenu avec 500 passeports jetés par nos compatriotes, C’est difficile à dire, mais c’est la réalité. D’un côté, on se bat pour avoir les passeports et de l’autre côté, lorsqu’on les a, on sort de la Guinée, on se transforme en réfugié et on jette les passeports. Il y a tous ces phénomènes qui existent. C’est bien de dire qu’on n’a pas de passeport, mais voilà la réalité qui sous-tend tout cela’’.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info