La police britannique a rejeté lundi soir la thèse, apparue cet été, d’un assassinat de la princesse Diana par les troupes d’élites SAS, en affirmant qu’il n’y a “pas de preuves crédibles” accréditant cette théorie.
Un point final vient d’être mis à l’enquête. La police britannique a indiqué lundi soir dans un communiqué qu’elle “a entrepris une enquête pour évaluer la pertinence et la crédibilité” d’informations reçues en août 2013 sur la mort de Diana et Dodi Al-Fayed. “L’enquête est maintenant achevée » et une déclaration officielle sera faite mardi, précise le texte. Mi-août, la police britannique avait simplement déclaré “examiner des informations récemment communiquées” sur ces décès, sans révéler le moindre élément sur leur nature.
Plusieurs médias britanniques avaient annoncé que l’une de ces informations affirmait que les SAS (Special Air Services), les troupes d’élite de l’armée britannique, seraient “responsables de la mort de la princesseDiana”. Mais, selon le communiqué de la police publié lundi soir, “la conclusion finale (de l’enquête) est que, bien qu’il y ait une possibilité que les déclarations supposées sur l’implication des SAS dans ce décès aient effectivement eu lieu, il n’existe aucune preuve crédible pour soutenir l’idée que ces allégations aient un quelconque fondement”. “En conséquence, le Service de police métropolitaine (MPS) est persuadé qu’il n’y a pas de raison probante pour ouvrir une enquête criminelle”.
Etat d’ivresse du chauffeur
Le commissaire adjoint Mark Rowley a distribué un résumé du rapport à toutes les parties concernées. Selon le Daily Telegraph, les informations en question auraient fait surface à l’occasion du récent procès de Danny Nightingale, un tireur des SAS (Special Air Services), les troupes d’élite de l’armée britannique, reconnu coupable de possession illégale d’armes. La princesse Diana, Dodi Al-Fayed et leur chauffeur Henri Paul sont morts le 31 août 1997 dans un accident de voiture dans un tunnel, sous le pont de l’Alma à Paris. Le garde du corps du couple, Trevor Rees-Jones est le seul à avoir survécu à l’accident.
Les enquêtes menées par les polices française et britannique avaient conclu que l’accident de voiture était dû à l’état d’ivresse du chauffeur, Henri Paul, qui conduisait trop vite, afin d’échapper à des paparazzi dans les rues de Paris. L’Opération Paget, une enquête de police qui avait duré deux ans, s’était penchée sur les nombreuses théories du complot autour de l’accident. Menée par John Stevens, ancien chef du MPS, l’enquête avait invalidé en 2006 toutes ces théories. Elle avait également rejeté les accusations de meurtre formulées par certains, dont le père de Dodi Al-Fayed, le magnat égyptien Mohamed Al-Fayed.