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Mort du journaliste Mohamed Diallo : l’enquête est-elle menée de manière impartiale ?

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Gaoual[dropcap]L[/dropcap]e vendredi 5 février dernier, le journaliste Mohamed Diallo a reçu une balle au siège de l’UFDG. Il succombera à ses blessures peu après. L’enquête sur sa mort avance et vingt proches de Cellou Dalein Diallo ont été mis aux arrêts.

Le député Ousmane Gaoual Diallo pense que l’enquête n’est pas conduite de manière neutre. “On voit l’acharnement avec lequel le colonel Gabriel se penche sur les explications de Bah Oury pour mener les enquêtes. On a vu une reconstitution des faits qui ne fait pas appel à l’ensemble des éléments qui étaient là. On s’est acharné à convoquer les éléments de l’UFDG et de l’autre côté, il n’y a que Bah Oury qui a répondu”, argue l’opposant dans un entretien accordé à VisionGuinee.

Il note une certaine contraction dans les propos tenus par Bah Oury après le drame. “Il a déclaré aux enquêteurs qu’il est venu seul et qu’il n’est pas accompagné. C’est un mensonge. Et l’enquêteur croit à ça. Alors que sur l’ensemble des images enregistrées, on voit beaucoup de jeunes habillés en noirs et qui l’accompagnaient. Ce sont ses agents de sécurité. Ces gens-là auraient dû être interrogés”, soutient Ousmane Gaoual Diallo.

Si la crise au sein de l’UFDG a pris une dimension mortifère, c’est la faute à Bah Oury, indique-t-il, précisant qu’après les auditions, vingt agents de maintien de l’ordre à l’UFDG ont été mis aux arrêts. Notre interlocuteur dit avoir la ferme conviction que “Bah Oury est le principal responsable” de ce qui est arrivé au siège du parti, “par son comportement, son irresponsabilité”. C’est lui, insiste-t-il, qui devrait être en garde à vue. Ce qui faire dire à l’honorable Diallo que “l’enquête n’est ni neutre, ni professionnelle encore moins impartiale”.

Aujourd’hui, regrette le député de Gaoual, “c’est Bah Oury lui-même qui mène l’enquête en donnant le nom du meurtrier qui selon lui serait un certain Sow. C’est ce qu’il a dit dans la déclaration qu’il a faite quelques heures après la mort du journaliste”.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 664 93 14 04/cire.balde@visionguinee.info

 

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