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Mory Condé dément l’UFDG :  ‘’Abdoulaye Bah n’a pas été arrêté’’

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Comme une traînée de poudre, la nouvelle de l’arrestation de l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia, Abdoulaye Bah, s’est propagée sur les réseaux sociaux, ce dimanche à Koundara alors qu’il se rendait à Dakar.

Dans l’émission des Grandes Gueules de ce lundi, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a apporté un démenti catégorique. Mory Condé affirme que ce responsable de l’UFDG ne tenait pas un laissez-passer valable. Extraits !

‘’Je précise qu’il n’y a pas eu d’arrestation. Hier, comme tous les guinéens, j’ai été interpellé par un frère qui m’a dit : ‘Je viens de voir qu’on a arrêter Abdoulaye Bah, l’ex-maire de Kindia’. Je me suis informé pour savoir s’il est visé par une plainte ou quoi que ce soit, vu que c’était négatif, j’ai pris le téléphone pour appeler les autorités déconcentrées de la préfecture de Koundara qui m’ont dit : ‘Non, monsieur Abdoulaye Bah n’a pas été arrêté’. Après, j’ai essayé d’entrer en contact avec M. Bah et les agents à la frontière.

Qu’est-ce qui s’est passé ? Dans le cadre de la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace CEDEAO, il est permis à tout guinéen détenteur d’un engin immatriculé RC de pouvoir circuler dans tout l’espace CEDEAO sur présentation d’un laissez-passer délivré par la douane de façon régulière. C’est comme les véhicules d’immatriculation MD du Mali, SN du Sénégal qui viennent en Guinée. Ils sont soumis aux mêmes dispositions de la loi.

Monsieur Abdoulaye Bah, pour se rendre à Dakar avec son papa souffrant, s’est procuré d’un laissez-passer délivré par la police régionale de Kindia. Quand il est arrivé au niveau de la frontière, les agents ayant constaté qu’une personne très âgée était à bord du véhicule, ils n’ont pas fait de rigueur dans la vérification des documents dont détenait Abdoulaye Bah. C’est à la fin du processus, lorsque l’agent s’apprêtait à lever les barrages afin qu’ils puissent passer, qu’un agent a dit : ‘S’il vous plaît, remettez-moi ces documents-là’.

C’est après vérification qu’il a décelé que M. Abdoulaye Bah ne détenait pas un laissez-passer de la douane, mais plutôt un laissez-passer délivré par la police régionale de Kindia. L’agent a demandé à M. Bah de descendre du véhicule. Il a demandé au chauffeur de faire marche-arrière et stationner le véhicule. Vu que M. Bah ne voulant pas accepter, il y a eu des altercations entre eux. Au bout de quelques minutes, il a accepté d’obtempérer et le véhicule a fait marche-arrière pour stationner dans le parc de la police.

L’agent est venu lui dire : ‘Ecoutez, vous n’êtes pas au dessus de la loi. Nous venons de suivre une formation par rapport à tout ce qui est lié au respect des droits des citoyens dans l’espace CEDEAO. Mais nous n’allons pas aussi accepter que vous outre-passez nos lois. Là où vous partez, vous faites toujours l’effort de vous conformer aux textes. Vous ne devez pas avoir un laissez-passer délivré par la police régionale de Kindia, mais plutôt de la douane’.

Un laissez-passer de la police est valable quand un citoyen perd les pièces de son véhicule. Il peut aller faire une déclaration au niveau de la police et obtenir un laissez-passer qui lui permet de circuler en attendant de régulariser ses pièces. Ce laissez-passer est valable sur toute l’étendue du territoire national. Lorsqu’on doit aller en dehors du territoire national avec un engin, c’est le laissez-passer de la douane qui doit accompagner le véhicule.

Malgré les explications, Abdoulaye Bah était encore en colère. Il est resté assis pendant un bon moment. Après le responsable du commissariat central de la police des frontières est arrivé après 2 heures de temps, selon Abdoulaye Bah et 1 heure selon la police. Calmement, ce monsieur lui a expliqué qu’il n’a pas raison. Le document qu’il a, malgré qu’il soit délivré par la police, n’est valable que sur le territoire guinéen et non en dehors. On lui a dit de retourner à Koundara pour prendre un laissez-passer.

Arrivé à Koundara ville, c’était presque tard, il est allé au commissariat central de Koundara pour se procurer d’un laissez-passer. J’ai appelé le préfet pour lui dire d’assister M. Bah parce que son papa est soufffant. Tout ce que nous faisons, nous essayons de mettre l’humain en avant. Lorsque le préfet est arrivé sur les lieux, il lui a dit, ce n’est pas ici qu’il faut prendre le laissez-passer, mais à la douane. Il s’est dirigé à la douane avec le préfet et ils ont fait les formalités. Ils ont été hébergés par le préfet et ce matin, ils ont bougé pour Dakar.

Des businessmen de la crise se sont mis à faire des déclarations par-ci et par-là, en annonçant que c’est une arrestation, c’est loin de là. Tous les cas d’arrestations que nous connaissons dans ce pays, il faut savoir que la gendarmerie ou la police a été saisie par une injonction de la justice pour procéder à une arrestation. Le cas d’Abdoulaye Bah n’est pas une arrestation et j’ai échange avec lui pour me rassurer qu’il n’y a pas eu d’abus à son encontre’’.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info

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