Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation est monté au créneau mardi pour fustiger le comportement de certains chefs de quartier dans la gestion du foncier. Mory Condé a ordonné au maire de Ratoma de démettre de leurs fonctions un lot de chefs de quartier relevant de sa juridiction.

‘’Si ça ne change pas, vous risquez de perdre toutes les prérogatives au niveau des collectivités. Les lois sont faites pour que les citoyens puissent tirer bénéficier des services publics. Elles ne sont pas faites pour que vous trompiez les citoyens à cause de vos positions’’, prévient le ministre Mory Condé.

En Guinée, déplore-t-il, ‘’la pyramide est renversée. Dans les autres pays, ce sont les élus locaux qui s’érigent en défenseurs des citoyens. Depuis 14 à 15 mois, je n’ai pas vu à l’administration du territoire et de la décentralisation un membre d’un seul conseil communal me dire que tel citoyen a été victime de telle chose, je suis venu pour ça. Aucun, personne. Tous les jours, des citoyens viennent se plaindre contre le chef de tel ou tel autre quartier’’.

Monsieur le maire de Ratoma, vous sortez de cette salle, les chefs de quartier et de secteur qui sont dans la zone de Lambandji, foutez-les tous à la porte’’, ordonne-t-il avant de le mettre en garde :  ‘’Si vous ne le faites pas, c’est vous-mêmes qui allez partir. Parce qu’ils sont en train de causer du tort aux citoyens. Ils disent que c’est le gouvernement et le CNRD. Non, on n’a rien à foutre là-dedans. Même les mairies qui sont à l’intérieur du pays, je leur ai dit que les questions de parcelles ne m’intéressent pas’’.

Avant d’être ministre, lâche-t-il furieux, ‘’pour ceux qui savent qui j’étais, j’ai plein de parcelles à Conakry. Je n’ai pas besoin qu’un chef de quartier ou un maire dans le cadre des aménagements qui sont faits, m’apporte un lopin de terre. J’en n’ai rien à foutre. Lorsque vous faites des aménagements, ce qui est prévu pour les centres de santé, terrains de jeu pour les jeunes, il faut que cela puisse être respecté. Le reste, laissez les citoyens jouir de leurs droits’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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