[dropcap]L[/dropcap]e correspondant de Radio France Internationale (RFI), Mouctar Bah, ne quittera pas le poste qu’il occupe à Conakry depuis 1996. Du moins pour le moment. Le patron Afrique de la radio mondiale a répondu au courrier du ministre guinéen de la communication. Yves Rocle estime qu’une confusion semble s’être introduite dans la demande d’accréditation des correspondants de RFI à Conakry.

Il affirme qu’en Guinée, et dans la plupart des pays africains, RFI constitue des équipes de correspondants pour suivre l’actualité au plus près du terrain. Mouctar Bah, recadre-t-il, correspondant historique reste le ‘’numéro un’’ à Conakry. Tandis que Fabien Ofner est venu à Conakry, remplacer le numéro deux de l’équipe Sidi Yansané, parti en Asie, écrit le directeur du service Afrique de RFI.

D’après lui, ce renforcement du réseau de correspondants de la radio mondiale est en cours depuis plusieurs années. ‘’Nous avons ainsi de véritables équipes dans les pays les plus importants : la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Niger, le Bénin, la RDC, l’Afrique du Sud, Madagascar, la Tunisie… et bien sûr la Guinée’’, a-t-il tenté d’expliquer dans son courrier.  

Et d’inviter le  ministre Alhouseine Makanera de permettre la poursuite normale de ce travail en équipe. Cela parait, aux yeux d’Yves Rocle, plus important que la crise sanitaire que la Guinée affronte depuis quelques mois mérite une large couverture.

Une couverture d’actualité, a-t-il poursuivi, pour témoigner de cette lutte quotidienne contre Ebola, non sans rappeler au ministre de la communication le rôle important joué par Radio France Internationale dans la prise de conscience, et donc la prévention. Une tâche dont M. Rocle espère que le ministre de la communication soutiendra. Voilà qui est dit. Reste à savoir si les autorités guinéennes maintiendront la pression sur Mouctar Bah pour ne pas qu’il couvre les activités en Guinée.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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