[dropcap]L[/dropcap]e 22 janvier 2007, des manifestants ont été tués alors qu’ils protestaient dans la rue contre le régime de Lansana Conté. Onze ans après les faits, le Forum national de la jeunesse de la société civile se souvient des victimes. Une conférence a été organisée ce lundi pour leur rendre hommage.
Mouctar Diallo, président des Nouvelles forces démocratiques (NFD), était de la partie.
Selon lui, ‘’les avènements de janvier 2007 constituaient un tournant décisif dans le combat sociopolitique en Guinée. La marche du 22 janvier était bien organisée. Elle s’est déroulée sans violences jusqu’au niveau du pont 8 novembre où des militaire armés jusqu’aux dents ont ouvert le feu à bout portant sur des manifestant pacifiques qui réclamaient que le changement et la démocratie’’.
L’ancien ministre de l’Elevage déplore que les victimes n’aient eu droit à la justice. ‘’Le fait que justice ne soit pas rendue jusqu’à présent aux victimes du 22 janvier 2007, cela dénote l’impunité dans ce pays. Cette impunité est favorisée et entretenue par la gouvernance depuis longtemps’’, juge-t-il.
Mouctar Diallo fait remarquer que ‘’la Guinée qui est un pays qui a une longue tradition de violences politiques. C’est cette impunité qui entraine d’autres violences politiques’’.
Il reproche à la commission d’enquêtes mise en place après les faits de n’avoir pas accompli sa mission dans les règles de l’art. ‘’Si la commission d’enquêtes avait efficacement fait son travail, si l’Etat avait instauré une véritable justice, on n’allait pas connaitre le 28 septembre 2009’’.
Aissatou Diallo pour VisionGuinee.Info
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