[dropcap]N[/dropcap]euf ans après l’affaire du Sofitel, Nafissatou Diallo se confie dans Paris Match. L’ancienne femme de chambre revient sur le jour qui a bouleversé sa vie et entraîné la chute politique de Dominique Strauss-Kahn.
C’est la première fois qu’elle s’exprime depuis l’affaire du Sofitel de New York. Nafissatou Diallo, l’ex-femme de chambre qui a accusé Dominique Strauss-Kahn d’agression sexuelle le 14 mai 2011, sort de son silence dans le magazine Paris Match, qui parait ce jeudi.
Dans les extraits déjà publiés de cet entretien, l’ex-femme de chambre du Sofitel maintient qu’elle a ‘’dit la vérité’’. ‘’J’ai été piégée et trahie, je ne me remettrai jamais de la façon dont les procureurs de New York m’ont traitée. À cause de ce qu’ils m’ont fait subir, j’ai eu envie de me suicider. J’ai été traitée de prostituée’’. ‘’L’affaire DSK a gâché ma vie’’.
Lorsqu’elle évoque les faits, elle ne prononce ni le mot “viol”, ni celui “d’agression”, mais parle d’un ‘’accident’’. Elle raconte : ‘’J’entre dans la suite 2806, quand je vois apparaître un homme nu. Je m’écris, ‘Oh mon dieu, je suis désolé’’’. “Puis tout est arrivé”, dit-elle.
Un accord de confidentialité signé
Mais Nafissatou Diallo n’en révèle pas plus. Et pour cause, l’ancienne femme de chambre est liée à DSK par un accord de confidentialité qui l’empêche d’évoquer publiquement les détails de cette affaire.
Et quand on lui demande si elle a conscience d’avoir changé le cours de l’histoire de France, alors que DSK était le favori de la présidentielle de 2012, elle répond : “c’est de sa faute. Si vous vous présentez à la présidence d’un pays, il ne faut pas attaquer les gens’’, assure-t-elle.
À Dominique Strauss-Kahn, aujourd’hui, elle assure ne rien à avoir à dire : ‘’Je n’ai pas envie de savoir ce qui lui arrive, dit-elle, je ne veux plus penser à lui’’.