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“Notre Constitution a été adoptée dans les conditions d’irrégularité”, avoue Jean Marie Doré

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[dropcap]A[/dropcap]u siège de son parti sis à la Belle-vue ce samedi 11 octobre, le président de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) a dévoilé ses confidences aux hommes de médias fortement mobilisés. C’était à la faveur d’une conférence de presse.
Jean Marie Dore conferenceDans sa communication, l’honorable Jean Marie Doré et ancien Premier ministre sous la transition a tout d’abord indiqué qu’il y a beaucoup de choses qu’il aimerait bien dire, mais qu’il se réserve de dévoiler pour avoir, dit-t-il, gouverné la Guinée.
“Je gouvernais avec des gens qui se moquaient du respect des lois. Je vais vous dire quelque chose aujourd’hui qui est assez étonnant. La Constitution qu’on applique actuellement a été adoptée dans les conditions d’irrégularité extrêmes”, a dit d’emblée l’homme politique.
“Normalement, poursuit-il, pour qu’un texte de lois puisse être soumis à un vote devant l’instance parlementaire, il faut qu’il ait été adopté en conseil des ministres. C’est une règle universelle. Et même le président de la République ne peut pas signer une loi sans que le conseil des ministres ne l’ait approuvé”, a clarifié Jean Marie Doré. “Or, le projet-là, est sorti du Conseil National de la Transition  directement pour être soumis à la signature du président Konaté. Je me suis opposé catégoriquement”.
Pour le doyen de la classe politique guinéenne, c’est le manque de rigueur et l’esprit de parti pris systématique chez les Guinéens qui ont fait que et les forces vives représentées (au moment des faits) par Loucény Fall, ainsi que d’autres personnes impliquées dans la résolution, ont fait bloc derrière le texte. “Et au moment où nous discutions, c’était déjà signé”, a-t-il déploré.
Sur le concept de la Constitution, le président de l’UPG estime que dans une certaine mesure, celle-ci dépasse même la compétence de l’Assemblée. “Parce que c’est la charte nationale, c’est la source fondamentale de tous droits. Donc, c’est l’expression du peuple directement. Il faut que ce soit soumis à la sanction du peuple”.
“Il est évident que si tous les partis politiques disent qu’un texte est bon, je ne vois pas comment celui-là sera rejeté par le peuple” , a-t-il par contre évoqué.
Pour finir, Jean Marie Doré s’est insurgé contre certains de ceux qui avaient soutenu ce “texte confus” qui a créé des institutions qui chevauchent les unes sur les autres dans leur disposition. “Et vous allez voir, si on crée les institutions, il y aura une confusion entre les compétences de la Cour constitutionnelle, la Cour des comptes et la Cour suprême”, a averti l’orateur.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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