[dropcap]L[/dropcap]e nouveau passeport biométrique Guinéen à puce électronique a été présenté vendredi à la presse lors d’une conférence conjointement animée par le ministre de la sécurité Madifing Diané et le directeur général de la police nationale Mohamed Garé.
La délivrance de nouveau passeport débutera lundi prochain a annoncé le patron de la police nationale qui affirme que ce document de voyage est hautement sécurisé et moins cher dans la sous-région.
Son arrivée est-il un ouf de soulagement pour les demandeurs de documents de voyages ? L’on serait tenté de répondre par l’affirmative. Il faut rappeler que la production du passeport biométrique est le fruit d’un contrat BOT (Build, Operate and Transfer) avec la société malaisienne Iris Corporation Berhad pour une durée de 15 ans.
Mais pour s’en procurer, les citoyens devront débourser plus d’argent. Selon un arrêté conjoint daté du 12 mai 2014 qui fixe le prix du passeport biométrique et signé par le ministre d’Etat chargé de l’économie et des finances et son homologue de la sécurité et de la protection civile, le prix d’un passeport biométrique est fixé à 500 000 GNF en Guinée, contrairement au passeport ordinaire qui coutait officiellement 100 000 GNF.
Aussi, la direction centrale de la police de l’air et des frontières a fixé de nouvelles conditions. Désormais, le demandeur devra verser 500 000 GNF dans un compte domicilié à Ecobank. ‘’Aucun fonctionnaire de la police nationale ne verra la couleur de l’argent destiné à la confection d’un passeport’’, a indiqué l’inspecteur général Mohamed Garé.
A la suite du paiement de ce montant, le requérant reçoit une quittance à la banque qui lui servira de preuve à la direction centrale de la police de l’air et des frontières. Muni de deux photos d’identité en fond blanc, d’une copie certifiée de la carte nationale d’identité, d’un certificat de résidence, et d’une copie de l’extrait de naissance, le postulant devra se présenter physiquement pour remplir un formulaire de demande de passeport.
Selon le directeur général de la police, le demandeur de passeport passe ensuite à la phase d’enrôlement qui consiste à l’enregistrement des empreintes digitales. Une photo de face et une autre latérale seront prises afin d’enrichir la base de données par les officiers de la police de l’air et des frontières. S’en suit alors une interview pour s’assurer de l’effectivité de la nationalité Guinéenne du demandeur de passeport. Puis, la police valide et délivre le passeport à son titulaire dans un délai maximum de sept jours, a rassuré le directeur général de la police qui ajoute que seul le titulaire du passeport qui pourra le retirer après fabrication.
Ce n’est pas tout. Le citoyen n’a plus la possibilité de changer d’identité, ni date de naissance et autres informations devant figurer sur le passeport, a prévenu Mohamed Garé. Autre nouveauté, la rubrique profession du titulaire a été retirée dans le passeport biométrique.
Un autre volet non des moindres sur lequel mise le patron de la police Guinéenne, c’est l’implication de l’administration du territoire à travers l’état civil dans le processus d’identification des citoyens. ‘’Aucun jugement supplétif ne sera utilisé pour obtenir un document de voyage. Chaque citoyen doit avoir un numéro d’identification national qui l’accompagne de la naissance jusqu’à la mort’’, a plaidé M. Garé.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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