[dropcap]I[/dropcap]brahima Sory Camara vit depuis la veille des épreuves du baccalauréat dans la frayeur. L’encadreur et délégué du centre Zegbela Togba de Nzérékoré dit avoir subi à moult reprises des menaces de mort de la part de tierces personnes pour avoir empêcher des candidats de frauder.

L’enseignant explique que ‘’le jeudi 22 juillet à 6h40mn j’ai reçu deux personnes qui se sont présentées comme directeur et fondateur d’une école privée. Ils m’ont demandé de leur proposer quelque chose concernant le baccalauréat, j’ai répondu que les candidats vont faire l’examen comme les autres’’.

A 1h 14mn, poursuit-il dans ses explications, ‘’j’ai reçu un deuxième message qui dit ‘Salut Camara, j’ai empêché que ta maison soit brûlée ainsi que ta maison et ta voiture. A toi de voir. Demain, on a trois matières. Ta femme en formation est déjà ciblée à Conakry et ton fils’. Après à 1h 21mn, je reçois un troisième message qui dit que ‘si tu veux, informe le directeur préfectoral de l’éducation ou l’inspecteur. L’essentiel, c’est toi’’’.

Il déclare avoir constaté des traces d’incendie volontaire à son domicile, avant d’inviter ses pairs encadreurs à prioriser la formation et la rigueur pour le bonheur de tous.

‘’La formation, ce n’est pas d’aller corrompre quelqu’un. S’ils étaient soucieux pour leurs candidats, ils auraient dû prendre toutes les mesures concernant les révisions pour que les élèves soient prêts à affronter le bac. Mais tu fais croire aux candidats que tu vas t’occuper de ce qu’il faut, les candidats vont toujours attendre cette aide qui va venir. Il faut bannir cela de notre système’’, plaide-t-il.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info 

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