L’Union des Femmes Patriotes de Guinée (UFPG) a, au cours d’une conférence organisée ce jeudi 22 août 2013, interpellé les autorités en place afin d’œuvrer dans le sens d’une réconciliation nationale durable et pérenne.
A l’entame de la conférence, Marthe Kourouma, la présidente de l’ONG a rappelé que l’Ufpg est née depuis 2008 et se fixe pour objectifs : l’appui de l’Etat dans ses actions ; la lutte contre le sida ; la formation et la sensibilisation des jeunes, des femmes et des sages, pour préserver et valoriser nos mœurs et coutumes.
Selon Marie Madeleine Solano, chargée de communication de l’Ufpg, depuis les années 1990, la région forestière est victime d’une instabilité sociopolitique, culturelle et religieuse. Pour elle, les causes de cette instabilité sont dues à ‘’l’impunité, le taux d’analphabétisme élevé, la pauvreté, le jeu politique des leaders qui consiste à diviser les populations, la démission et l’irresponsabilité des cadres de ladite région, la détention illégale d’armes de guerre par certaines familles (Donsos et Ulimo) et surtout, l’arrivée massive des réfugiés Libériens, Sierra-léonais, et ivoiriens’’.
Ainsi pour contribuer à l’éradication concrète des conflits auxquels est exposée la région forestière, les membres de l’Union des femmes patriotes de Guinée proposent comme solutions : ‘’ l’instauration d’un espace de dialogue de vérité entre les communautés Kpèlès et Konia au niveau de toutes les couches sociales (sages, femmes et jeunes); l’organisation des tables rondes afin de laver le linge sale et se pardonner mutuellement ; la mise en place d’une commission mixte pour sensibiliser les ressortissants des deux communautés vivant à Conakry et celles vivant à l’intérieur du pays, notamment Koulé, Beyla, N’zérékoré, Yomou; l’implication des médias dans la sensibilisation des populations en français et surtout en langue du terroir; l’ouverture d’une enquête réelle pour appréhender et punir les auteurs de ces atrocités.’’
La chargée de communication de l’Ufpg a, en outre, exhorté le chef de l’Etat et son gouvernement à apporter un soutien moral et financier indéfectibles aux différentes victimes de ces affrontements.
Il faut rappeler que près de 100 morts et plus de 200 blessés, selon un bilan officiel, ont été enregistrés suite aux violences communautaires survenues au cours du mois de Juillet dernier dans la région forestière. Une information judiciaire a été ouverte par les autorités. ‘’Plus de 113 personnes ont été arrêtées et une importante quantité d’armes de guerre a été saisie par les services en charge de l’enquête judiciaire’’, selon le procureur du Tribunal de première instance de N’Zérékoré.
Aux dernières nouvelles, le Service national d’action humanitaire (SENAH) dénombrait plus de 3 000 personnes sinistrées par le conflit entre la communauté des koniankés et celle des guerzés
Boussouriou DOUMBA, pour VisionGuinee.Info
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