L’ethnocentrisme est un énorme problème en Guinée et à lire certains commentaires, j’ai l’impression qu’il est l’unique critère de sélection pour nos futurs députés.

Je m’explique ; il y a ceux qui regardent en ce moment les listes des candidats des partis politiques et vantent le mérite de tel ou tel parti qui a une large représentation nationale. En général en Guinée, pour ceux qui ne le savent pas, de par le nom, l’on peut connaitre l’appartenance ethnique ; même si c’est un peu plus complexe.

Je vois sur certaines listes, des anciens députés et des anciens hauts cadres, bref. Nous savons tous qu’il y a eu dans le passé, des députés qui savent à peine lire et écrire ; des députés qui n’ont aucune compétences particulières ; alors qu’à l’Assemblée nationale, des lois sont votées ; des différentes commissions constituées pour débattre sur des contrats miniers ; sur la politique étrangère, etc. Bref personne ne se pose la question de savoir si les personnes sur les listes sont compétentes pour le poste de député. Faites un sondage pour savoir combien ont lu la constitution guinéenne…

Une anecdote : lors de mon passage à Conakry, je donnais mon avis sur l’économie et le tourisme à une députée qui fut enchantée ; elle me demanda d’écrire une lettre synonyme pour envoyer à l’Assemblée qui allait en débattre. A mon étonnement, elle s’empressa de me dire une lettre sans nom.

Voilà une députée guinéenne qui ne connaissait pas la différence entre anonyme et synonyme et encore plus grave, le fonctionnement d’une Assemblée nationale. Il ne suffit pas d’envoyer une lettre à une Assemblée nationale pour que le sujet y soit débattu.

Avant je ne disais rien mais maintenant, je vais dénoncer tous ces médiocres qui décident pour nous. Quand ça ne va pas au pays, nous faisons des transferts d’argent pour aider la famille aux dépends de nos santés (surcroit de travail) ; de nos enfants ; de notre bien-être. Alors que si le pays est bien géré, le niveau de vie s’améliorera ; ce qui sera bien pour tout le monde.

Je dénoncerai les corruptions, les incompétences ; bref les maux de notre pays. On en a marre.

Paul Théa