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On n’est pas en train de faire l’amour à la Guinée, on la viole !

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Malgré les multiples alertes, les demandes d’ouverture d’un véritable dialogue pour trouver un consensus entre les forces vives et les nouvelles autorités pour la conduite de la transition, nous voilà malheureusement devant le fait accompli

Des tensions qui renaissent, des guinéens qui tombent sous des balles, des arrestations de manifestants, de leaders politiques et d’opinion et des destructions de biens publics. Telle n’était pas la vocation de cette transition applaudie par les guinéens dans la journée du 5 septembre 2021. 

C’est pourquoi, il faut rappeler cet extrait du discours d’investiture du Colonel Mamadi Doumbouya qui nous avait rassuré que, “c’est dans le souci de conjurer une crise politique majeure qui a fortement ébranlé la cohésion nationale et déchiré le tissu social, que les forces de défense et de sécurité ont pris les rênes du pays”. Une volonté qui a été traduite dans la Charte de la Transition faisant office de Constitution à ses articles 2 et 8 qui stipulent ceci :  

“- le renforcement de l’indépendance de la justice et de la lutte contre l’impunité ; la promotion et la protection des Droits de l’Homme et des libertés publiques.

– les Libertés et droits fondamentaux sont reconnus et leur exercice est garanti aux citoyens dans les conditions et les formes prévues par la loi. Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains”.

Cela dit, aux nouvelles autorités, non ! Des guinéens ne devaient plus mourir pour des revendications. Non ! Des guinéens ne doivent plus aller en prison pour leurs opinions. Des enquêtes doivent être menées et des responsabilités situées par la justice. Foniké Sylla, Ibrahim Diallo, Saikou Yaya Barry et autres doivent être libérés. On n’est pas en train de faire l’amour à la Guinée, on est plutôt en train de la violer. “Nous ne devons pas reprendre les erreurs du passé”, avait promis le Colonel.

C’est par le dialogue qu’une transition obtient le consensus qu’il faut pour corriger son déficit de légitimité, nécessaire à l’exercice de tout pouvoir. Et dans notre contexte, pour permettre la réussite d’une transition réellement inclusive et apaisée. Si l’amour sans consentement est un viol, une transition sans consensus est une autocratie.

#CNRD
#GouvGn
#CNTGn

Ahmed Tidiane Sylla 
Conseiller National

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