L’ordre constitutionnel est une lâcheté silencieuse qui rend les coups d’Etat légitime. Les hommes ont souvent juré de le respecter, mais l’ont phagocyter en fin de compte. Analyse du haut de l’étage.

Les victimes des coups d’Etat font ce que la loi des hommes les permettent et violent celle de Dieu pour faire de dieu un mentor et un tortionnaire. Ils jurent sur la constitution devant Dieu et témoins. Pourtant, le verbe se jurer est un verbe pronominal, il est donc toujours conjugué avec un pronom réfléchi. Malheureusement, certains de nos élus ne réfléchissent pas avant de jurer.

Aucune armée ne fait un coup d’Etat par plaisir. C’est l’amertume des peuples et le sentiment d’être abandonné par les autorités au delà des  arrogances et bien d’autres facteurs liés aux flagrants délits d’enrichissement illicite qui obligent les hommes assermentés à outrepasser les règles préétablies pour répondre aux aspirations enfouies de leur population réduite au silence.

C’est en ce moment critique de ni vie ni mort que les chrétiens implorent intensément le retour de Jésus christ pour  une vie meilleure.

Au même moment, les mosquées ne désemplissent pas. Dieu devient le seul rempart dans ce moment de souffrance collective du peuple.

Certes, le prononciamento n’est pas académique parce qu’il n’est pas enseigné dans aucune école des armées mais les hommes en treillis en font recours en dernière ressort pour rétablir le peuple dans ses droits.

Dans cette prise de risque, nos braves soldats franchissent le Rubicon dans les limites extrêmes d’une aventure au résultat incertain pour redonner aux citoyens un nouveau souffle de vie.

Entre coup d’Etat constitutionnel et coup d’Etat militaire, la Cedeao doit desormais trancher.

Mon parti, mon candidat, mes électeurs ,c’est moi et moi-même.

Thomas Morgan Mamy