La foire artisanale de Guinée au Fouta a baissé ses rideaux le 31 décembre 2012, nous en parlons avec Oumar Barry, directeur de Rev’Média, l’organisateur de ladite foire.
Vous venez de fermer portes et fenêtres de la foire artisanale de Guinée au Fouta, qu’est-ce qu’elle a donné?
Les artisans ont eu un espace pour mettre en valeur leurs produits et d’avoir créé de relations. D’abord nous avons enregistré un bilan positif car on avait dépassé la prévision. Je m’attendais au maximum pour les cinq jours, à dix mille visiteurs. Deux à trois mille visiteurs par soirée. Et on vient de faire trente à trente cinq mille visiteurs. Je dirais qu’on est au-delà de nos attentes. Il y avait de l’espace exposition et pour le concert aussi. Le public était très motivé. Je ne dirais pas une première dans une première. Il y a vingt ans il y avait aussi une foire à Labé, mais une foire artisanale c’est une première pour dire les artistes ont trouvé leur joie. Alors, c’est une satisfaction et en plus une expérience. Le plus important est la leçon qu’on a tirée, cette jeunesse manque d’espace.
Comment Rev’Média a pu financer cet évènement ?
Huit cent cinq millions GNF étaient le budget prévisionnel et j’ai eu sept millions cinq cent mille GNF de mes deux partenaires. J’ai eu le soutien très serré d’espace sans un franc. 85 % de la communication autour de cet évènement a été géré par la radio Espace. Le ministre Louncény Camara m’a fait un geste personnel. Je les remercie.
Pourquoi le secteur de l’artisanat ?
Tout est parti lors d’un passage du rallye Paris-Dakar. A cette occasion, j’avais acheté un sac d’artisan des cordonniers. Et c’était très ingénieux mais malheureusement ils sont dans l’ombre. J’ai fait un tour chez eux et j’ai vu de la qualité. Alors j’ai eu l’idée pour un début de faire un salon et finalement j’ai choisi la Foire artisanale de Guinée. Au début, je la voulais petite mais quand j’ai fait le projet foire du Fouta et ça été mal interprété. C’est comme le festival de Cannes en France. Ce n’est pas exclu d’avoir la foire artisanale de Labé. Alors la dénomination a changé la foire artisanale de Guinée. J’ai pris contact avec Madame Hadja Mariama ministre de l’hôtellerie d’alors m’a encouragé pour la foire artisanale de Guinée au Fouta Djallon. Voilà comment on l’a lancé.
Vous parlez de la foire artisanale de Guinée, pourquoi les artisans de la Guinée forestière n’étaient pas aux rendez-vous ?
Il y a eu des ratés. La communication a fait défaut cela explique l’absence la forêt. Il y a des invitations et je pense qu’elles ne sont pas arrivées aux destinataires ou pas arrivées à temps. Les artisans de la Haute Guinée sortaient d’une activité similaire donc ils ne pouvaient pas être là tout de suite avec leurs produits. Qu’en même nous avons eu la présence des maliens. Mais pour la prochaine édition nous ferons en sorte que toute la Guinée soit présente pourquoi pas ceux des pays limitrophes pour les prochaines éditions.
Alors le rendez-vous est pris pour le 27 décembre ?
Vu chaque fin d’année, le bazar se tient à Conakry, la Foire artisanale de Guinée se tiendra désormais du 28 novembre au 12 décembre. La deuxième édition est en préparation. Nous allons faire appel à tous les réseaux des fédérations des artisans à tous les niveaux d’ailleurs ils sont nos premiers partenaires. Alors il faut multiplier la communication.
Un commentaire sur la fermeture qui a foiré ?
Les jeunes ont mis le feu aux nattes et ont jeté des pierres parce qu’ils n’ont pas eu ce qu’ils voulaient. Cela notre faute d’une part, organisateurs qui n’avons pas totalement assuré la sécurité et aux propriétaires des appareils de sonorisation qui ont trop d’exigences. Pour commencer l’animation au niveau du podium, ils exigeaient le retrait du public qui avait envahi là où étaient placés les matériels. Finalement, le public s’est livré à de jet de pierres.
Propos recueillis par Fatoumata BB DIALLO
Envoyée spéciale à Labé, pour Visionguinee.info