Le porte-parole du gouvernement estime l’ultimatum donné à la Guinée par la CEDEAO n’engage en rien les autorités de la transition. Ousmane Gaoual Diallo dit à qui veut l’entendre qu’il revient aux guinéens de définir le chronogramme de la transition.
A l’issue du sommet extraordinaire tenu le vendredi 25 mars 2022 à Accra, les chefs d’Etats de la CEDEAO ont exigé du CNRD un chronogramme de la transition d’ici le 25 avril prochain. Faute de quoi, la junte fera face à des sanctions.
Selon le porte-parole du gouvernement, ‘la CEDEAO est dans son rôle de brandir ees menaces de sanctions. Notre pays n’a jamais évolu sous le joug des sanctions quelles qu’elles soient. Aucun pays n’évolue comme cela. Il faut faire attention’’.
‘’Quand on dit qu’un pas est sous le joug des sanctions, cela veut dire quoi ? Cela veut dire qu’on conduit le pays vers plus de pauvreté, plus de difficultés pour sa population. Il faut faire attention là-dessus’’, ajoute Ousmane Gaoual Diallo.
Le porte-parole du gouvernement assure que les autorités de la transition ne sont nullement pas concernées par les exigences de la CEDEAO.
‘’Ce qui est clair, c’est que la Guinée n’évolue pas sous le diktat de qui que ce soit, même de la CEDEAO. Depuis 1958, nous traversons des situations extrêmement difficiles. La CEDEAO était où de 2010 à 2020 ? En 2007, elle était où ? Notre pays a un contexte et une situation qui méritent d’être connus, respectés et suivis pour l’accompagner. Nous avons besoin de la CEDEAO, mais pour nous accompagner’’, indique-t-il.
‘’Elle ne nous engage pas (…). La charte fixe le cap, donne les idées de ce qui doit être fait pour qu’on sorte de la transition. Le chronogramme ne s’engage pas en disant que c’est dans deux ou trois mois qu’il faut fixer ceci ou cela’’, ajoute M. Diallo.
Selon lui, ‘’si pour la CEDEAO et certaines institutions, la transition consiste tout juste à aligner des dates et que le résultat nous ramène encore à la situation qu’on a connue, il faut faire très attention. C’est aux guinéens de regarder cela. Et c’est avec eux que cette situation doit être évaluée avec tous les risques qui concourent à cela’’.
‘’Tout ce qui est exigé aujourd’hui, que ce soit le délai, le calendrier ou le dialogue politique, c’est pour faire quoi? C’est pour que les guinéens puissent avoir une transition réussie et qu’à l’issue, des élections transparentes, crédibles installent à la tête de notre pays celui que la majorité guinéens aura choisi. C’est l’objectif’’, conclut Ousmane Gaoual Diallo.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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