La sous-région fait face à la recrudescence des coups d’Etat. Une situation que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a dû mal à gérer. Après le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, les yeux sont rivés sur le Niger où le président Mohamed Bazoum a été renversé par une junte militaire. Bon nombre d’observateurs estiment que cette organisation a montré ses limites dans la gestion des crises.

Interrogé sur le sujet, le porte-parole du gouvernement pense que la CEDEAO doit réadapter sa mission aux besoins du moment pour le développement des Etats membres.

‘’C’est nécessaire et c’est un débat légitime qui a toute sa place dans la sous-région. Nous devons arrêter de faire du mimétisme. Nous devons inventer des solutions ouest-africaines à nos problèmes. Nous devons trouver les mécanismes qui respectent les contextes, traditions et cultures de nos pays,. Nous devons africaniser les solutions aux problèmes qui sont posés à nos sociétés. Il faut réadapter la mission de la CEDEAO et tenir compte des réalités du moment. Cela n’exige pas forcément qu’elle soit dissoute, mais en tous les cas, il faut un sursaut’’, souligne Ousmane Gaoual Diallo.

‘’Regardez ce qui se passe dans tous les pays même ceux que l’on croit stables. Il faut absolument faire attention à tout ça. Il faut être à l’écoute des peuples. Les médicaments qui sont dans la pharmacie de la CEDEAO ne sont plus antidatés pour nous et aux maladies qui touchent la sous-région’’, assure-t-il.

Le porte-parole du gouvernement estime que la CEDEAO doit revoir sa stratégie dans la gestion des conflits et mettre l’intérêt des peuples en avant.

‘’Il faut retrouver de bons médecins, refaire un diagnostic et avoir les médicaments adaptés. C’est ce qui est nécessaire pour la survie de la CEDEAO pour la rendre plus efficace. C’est un débat qui est légitime et je pense que c’est nécessaire de trouver les voies et moyens pour garder cette institution et lui donner des missions encore plus importantes pour permettre à nos pays finalement d’aller de l’avant’’, estime le ministre des Postes et télécommunications.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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