Présent vendredi au parlement transitoire, le ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique a fait le point sur les préparations du lancement prochain des activités de la compagnie de téléphonie mobile Guinée Télécom.  

Face à une inquiétude soulevée par un membre du CNT, le patron du département des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique a commencé par rappeler que Guinée Télécom n’est pas héritière de la Sotelgui.

Il souligne que ‘’la Sotelgui est morte. Elle a été liquidée. Son passif, l’Etat le gère ailleurs. Ça n’a strictement rien à voir avec Guinée Télécom qui une nouvelle entité dont on vient de publier par décret du président de la transition les statuts et qui a été agré&e à la chambre de commerce. Le capital est de 12,5 milliards GNF. Le montant doit être déposé dans les prochains jours pour être ouvert avec le statut de société anonyme’’.

En ce qui concerne l’indemnisation des anciens salariés de Sotelgui, Ousmane Gaoual Diallo souligne que ‘’c’est le ministre de la fonction  publique et celui du budget sont mieux outillés pour répondre parce que nous n’héritons pas des passifs de la Sotelgui. On ne peut pas s’exprimer là-dessus’’.

Le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique ajoute que dès son arrivée à la tête de ce département, il y a trouvé un décret signé en 2017 autorisant la création de Guinée Télécom.

‘’Le président Mamadi Doumbouya a ensuite pris un acte pour créer les statuts de la société et les démarches administratives via les notaires ont été faites. Nous avons mobilisé le capital. Cela nous a amenés à prendre des actifs historiques qui appartenaient à Sotelgui, mais qui ont été déversés par actes administratif dans notre capital. Les machines étant neuves, nous avons mis en place une coordination pour gérer les activités de Guinée Télécom. Nous avons allumé les machines qui étaient à l’arrêt depuis 14 ans pour faire un diagnostic réel des équipements existant et cela a prouvé que les équipements sont opérationnels. Pour ce qui est des serveurs, les batteries qui servaient de réserves d’énergie sont à sec’’, détaille-t-il.

La bonne nouvelle, selon lui, ‘’c’est qu’on n’a essayé de relancer un certain nombre de pylônes. Pour l’instant, les tests sont plutôt très probants et on a commandé des cartes SIM pour pouvoir tester le réseau. Nous allons allumer au fur et à mesure 180 pylônes que compte le réseau comparativement à Orange qui a à ce jour 22OO à travers le pays. Donc il y a du chemin à faire pour être compétitif sur le marché’’.

‘’Nous avons fait cela pour connaître la situation exacte sur laquelle nous pouvons établir un calendrier réel de démarrage des activités. Entre-temps, des tests d’utilisation vont être faits et probablement la stratégie qui va être retenue, c’est d’être d’abord un fournisseur d’internet et lancer le réseau de téléphonie mobile pour être sûrs que d’ici la fin du premier semestre de l’année 2023, on sera capables d’avoir le signal de Guinée Télécom. On a déjà acquis les licences 3G et 4G pour la société. Aujourd’hui, elle existe en droit et dans la réalité’’.

‘’C’est un acquis important. Les tests sont en cours. Normalement, d’ici la fin du mois du janvier 2023, on aura une situation très claire en termes de ressources financières pour lancer la société et tout ce qu’il faut comme calendrier pour l’exécution du programme de relance ou de création de Guinée Télécom’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info  

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