Ousmane Gaoual à ses détracteurs : ‘’Je ne fais pas de fermeture clandestine de sites (…) le jour que je décide de fermer, je vais l’assumer publiquement’’
Le ministre des télécoms est soupçonné d’être derrière les ennuis que traverse le site d’information Guineematin.com depuis près de deux mois. Ousmane Gaoual Diallo est accusé d’avoir bloqué les accès au média en ligne. Face à la presse ce jeudi 12 octobre au siège du porte-parole du gouvernement, il a apporté un démenti catégorique. Extraits.
« C’est normal que des journalistes qui croient être hors-la-loi m’accusent. Le jour où on amène un journaliste devant la justice, vous serez les premiers à vous lever pour dire que le ministre ne supporte pas la critique. Il faut que le journaliste aussi sache que son activité, son travail doit s’exercer avec une certaine responsabilité. Si votre collègue a dit ça, ayez le courage de le dire de diffuser au moins une preuve en gardant ses sources, bien sûr. Mais il peut apporter une preuve. Comme ça, ça va nous éviter, nous hommes politiques, de trainer tel ou tel devant les tribunaux. Ce n’est pas glorieux. On ne tire rien en amenant un journaliste devant un tribunal. On n’a aucun intérêt. Mais lorsque les accusations sont systématiques et il y a un acharnement, on est obligés nous-mêmes pour nous protéger de trainer les gens devant les juridictions. Parce que c’est tout ce qu’on peut. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut que vous aussi, vous vous fassiez de l’autocritique et que vous demandiez de compte à vos collègues qui diffusent ce type d’informations.
J’ai dit ici devant tout le monde que le jour où je décide de fermer un site, je ferais un communiqué et je vais le fermer. Parce que j’aurais suffisamment d’éléments qui justifient ma position. Je ne fais pas de fermeture clandestine de sites. Pour quel motif ? Le jour que je décide de fermer une radio, une télévision, un site internet, je vais l’assumer publiquement en faisant une déclaration (…). A un moment, il faut s’arrêter. Je demande à vos collaborateurs, vos collègues de faire attention à ce qu’ils affirment. C’est important que chacun respecte son métier, que chacun respecte l’autre. S’ils ont des informations claires dessus, qu’ils les mettent à la place publique sans que ça s’arrête à une accusation. Ils disent qu’ils ont mené des enquêtes et qu’ils ont des éléments, mais diffusez-les. C’est aussi une manière de se protéger (…).
Ça plait à certains de parler de Gaoual. Depuis qu’il parle de moi, ça lui permet de gagner en notoriété, il a plus de likes sur sa page Facebook qu’avant. C’est peut-être tout ce qu’il cherche en faisant ça. Mais franchement, ça ne se repose sur aucun fondement. C’est aussi clair que ça. J’en ris, mais ce n’est pas rigolo d’être accusé de tout ça. Personne n’a aucune légitimité que moi pour le combat de la défense de la liberté de la presse. C’est quelque chose que je faisais alors que je ne suis pas journaliste. Je ne suis pas du métier, je n’ai même pas de journaliste dans ma famille. Mais je crois à la liberté de la presse. C’est pourquoi, je me suis battu pour ça avant que je ne sois en responsabilité ».
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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