Alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) menace de déployer des forces armées si les pucthistes du Niger ne rendaient pas le pouvoir au président élu Mohamed Bazoun dans un délai d’une semaine, le porte-parole du gouvernement guinéen invite l’organisation sous-regionale à privilégier afin de trouver une solution à la crise.

Le ministre de Postes et télécommunications assure qu’il ‘’y a des risques énorme qui peuvent déstabiliser l’ensemble de nos pays. Maintenant, si cette mise en garde trouve un échos favorable, c’est tant mieux. Vous dites qu’il faut stopper l’hémorragie, pensez-vous que vous pouvez le faire avec une intervention militaire? Il y avait eu par le passé un précédent. En Sierra Leone, l’ECOMOG (Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la CEDEAO) avait ramené Tidjane Kaba au pouvoir après plusieurs années de difficultés. Est-ce que cela avait permis à Tidiane Kaba de continuer ? donc, le tout militaire n’est pas une solution’’.

A l’en croire, ‘’la Sierra Leone et le Libéria c’est grâce à l’appui de la CEDEAO, de l’Union africaine que ces pays ont réussi à se stabiliser. Ça s’est fait souvent en trouvant des compromis entre tous ceux qui se faisaient la guerre. Cela a permis de créer ce climat de confiance indispensable à la stabilité et à la solidité des institutions de ces pays. C’est cet appel que nous lançons aux dirigeants de la CEDEAO’’.

A la CEDEAO, Ousmane Gaoual Diallo apprend qu’il ‘’y a des voix alternatives. C’est d’aller écouter les protagonistes, les entendre et essayer de faire le nécessaire pour rapprocher les points de vue afin de sortir de la crise. Ce n’est pas forcément déverser des tonnes d’armes, des bombes et des militaires sur un pays. Finalement, la population même va se trouver dans le devoir de résister puisque personne n’aimerait voir son pays se faire bombarder par un tiers qu’importe la raison. Quand vous venez, c’est un jour qu’on va vous applaudir et le lendemain, on va vous demander de partir. Qui sera écouté pour jouer éventuellement à la médiation ?’’

Le porte-parole du gouvernement fait remarquer que ‘’la CEDEAO a cette crédibilité entre les protagonistes. Elle devrait maintenir cela et veiller à ce que les uns et les autres se parlent afin qu’ils arrivent à sortir de cette situation au lieu de prendre position de façon unilatérale même si par principe, cela est nécessaire. Mais il faut tenir compte de la situation politique des pays. Dans l’histoire du monde, une armée étrangère n’a jamais réussi à vaincre les pays les plus petits. A un moment donné, il faut faire attention’’.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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