La Guinée a suspendu sa participation au sein de l’Prganisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Le porte-parole du gouvernement soutient que notre pays a décidé de prendre son destin en main.
A la question de savoir s’il faut s’attendre un jour à un retour de la Guinée au sein de l’OMVS, Ousmane Gaoual Diallo affirme que ‘’nous ne pouvons pas maintenir les ressources de ce pays en l’état de projet pendant 20 ou 30 ans’’.
Il soutient que ‘’nous avons des besoins énergétiques. C’est une richesse de notre pays et comme la quote-part qui est demandée à ces pays-là, est marginal. L’essentiel du financement est un prêt concessionel de Exim Bank. Les pays, on leur demande autour de 150 à 200 millions de dollars. Si ces pays là ne sont pas capables de mettre la main à la poche parce que ces financements, c’est pour des infrastructures connexes, des routes qu’ils refusent de faire. Donc, la Guinée prendra ses responsabilités. Si les pays de l’OMVS a besoin de notre énergie, ils doivent mettre de l’argent sur la table pour faire en sorte que le Guinée jouisse de ses ressources naturelles. Nous n’aurons pas d’état d’âme là-dessus’’.
Le porte-parole du gouvernement assure que ‘’ce soit à l’OMVS ou ailleurs, nous serons absolument regardants. Dans toutes les organisations africaines ou internationales où la Guinée paye des cotisations ou la Guinée est membre fondateur, nous devons avoir de la représentation conformément à cela comme tous les pays. On ne peut pas avoir des pays qui ont les mêmes contributions que nous, aient 20 ou 15 fois plus d’argent et de fonctionnaires dans ces structures que notre pays. Il faut absolument repositionner la Guinée dans toutes instances auxquelles elle est partie’’.
‘’L’arrivée du CNRD au pouvoir a permis de payer tous les arriérés. Dans la plupart des organisations internationales, on avait des arriérés de 5, 10 ou 15 ans. Tout ceci a été régularisé et souvent, nos quote-parts ont été revues à la hausse. On a multiplié quasiment par 8 les contributions du secteur des postes et télécommunications dans les organisations de l’UIT. Tout ça, c’est pour qu’on puisse avoir de la représentation dans les instances, sinon ça n’a pas sens. Il faut que les guinéens puissent parler au nom de la Guinée partout’’, souligne-t-il.
Avant de conclure que ‘’s’ils décident de revenir à de meilleurs sentiments et de mettre la main à la poche, on n’acceptera plus que nos richesses soient hypothéquées pour 5, 10, 15 ou 20 ans. Il faut les mettre en valeur maintenant. Avec ou sans eux, la Guinée va avancer’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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