Il est important de rafraîchir la memoire à ceux qui en ont, loin de l’agitation et l’incongruté érigées en système par les losers, pendant que le paysage politique doit opérer sa mue, en toute objectivité.
En effet, ce que le camp Cellou Dalein Diallo peine à admettre, c’est qu’Ousmane Gaoual Diallo a toujours eu une longueur d’avance, tant sur le plan politique que stratégique. Alors que beaucoup tâtonnaient, lui avait déjà compris les dynamiques profondes du pouvoir et les exigences du combat démocratique.
Dès les premières heures du régime d’Alpha Condé, alors qu’à l’UFDG plus d’un étaient encore tétanisés par la défaite de leur candidat à la présidentielle de 2010, Gaoual a su déceler les signes annonciateurs de la dérive autoritaire en gestation. Il fut le seul, lors du tout premier déplacement du président Alpha Condé en France, à protester contre la posture de l’ancien opposant historique, qui avait une rencontre avec le mouvement des entreprises de France (MEDEF).
Après ce geste risqué qui aller inspirer l’exige à plus d’un, Ousmane Gaoual Diallo décide de rentrer et prendre une part active dans la lutte contre la dictature.
Un engagement sans concession face à l’injustice interne
Malgré son rôle de premier plan dans l’opposition au régime Condé, Ousmane Gaoual n’a pas échappé aux pesanteurs internes de son propre camp politique. Lors des législatives de 2013, sa candidature a suscité peu d’engouement auprès de la direction de l’UFDG, plus encline aux arrangements de coulisse et aux compromis douteux. Il s’est vu imposer une concurrence interne sur fond d’alliance électorale avec l’UPG de Jean Marie Doré, alliance dont seule cette dernière pouvait tirer profit.
Mais l’épisode le plus douloureux et révélateur de cette volonté de l’écarter restera sans doute celui où, malgré le désistement de son propre père — pourtant légitime porteur de l’écharpe du parti — Gaoual n’a obtenu son investiture qu’après des primaires contre le candidat de l’ancien premier ministre de la transition. Bras de fer d’autant plus frustrant que ce fut un cas unique sur tout le territoire national.
Déterminé malgré les entraves
Pire, cette victoire arrachée de haute lutte par Ousmane Gaoual fut perçue, au sommet de l’UFDG, moins comme un atout que comme un affront. C’est pourquoi, c’est à contrecœur que sa candidature fut entérinée, et c’est sans aucun appui logistique du parti qu’il a dû mener sa campagne face à la féroce machine du pouvoir d’alors. Ce qui ne l’empêche pas de mener une campagne de référence et de recueillir la majorité des voix dans la ville cosmopolite de Gaoual. Et surtout, il marqua la différence en faisant respecter la vérité des urnes. Ce qui est une autre paire de manche. Dalein le sait.
Toujours focus sur l’essentiel, une fois élu, le député uninominal de Gaoual n’a jamais ménagé ses efforts pour défendre les positions de son parti à l’assemblée nationale, parfois au péril de sa liberté et de sa sécurité.
L’affaire Tanè en est une illustration marquante. Alors que d’autres auraient contourné l’obstacle ou cherché à se préserver, Ousmane Gaoual a décodé le message et a vu juste. L’histoire était loin d’être celle d’un simple véhicule de service. Il a pris la responsabilité d’affronter le régime à travers le fournisseur instrumentalisé, assumant seul les conséquences…
Sa détention à la gendarmerie, suivie d’un procès retentissant à Dixinn, révéla aux yeux de l’opinion un homme injustement ciblé, bien loin du portrait de fauteur de troubles que le pouvoir voulait imposer. La suite on la connaît…
Un rôle déterminant dans les joutes électorales
Son engagement ne s’est jamais relâché. Après l’échec de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle de 2015, Ousmane Gaoual est resté mobilisé pour porter haut les idéaux du parti. Parce qu’il croyait en la nécessité d’un leadership fort et structuré dans l’opposition. Même si Dalein n’offrait pas beaucoup de garanties dans ce sens.
En 2020, lorsque CDD décide unilatéralement de boycotter les législatives aux dépens du parti, pour ensuite briguer la présidence dans un contexte électoral verrouillé, Gaoual reste loyal. Il met tout son savoir-faire au service de la campagne, mobilisant communication, logistique et stratégie. Il espérait que cette fois, son leader tiendrait bon. Mais, une fois encore, la même logique de recul et de calcul personnel a prévalu.
Le courage de la lucidité, du militant à l’homme d’État
L’épreuve de la prison, après l’élection contestée de 2020, marque un tournant. Ousmane Gaoual médite. Il réalise que le sacrifice personnel n’a de sens que s’il permet une transformation réelle des choses. C’est dans ce contexte qu’il adresse une lettre au président de son parti, appelant au dialogue avec les autorités en place. Une posture audacieuse, réaliste et constructive; la marque des hommes d’État.
Ce positionnement responsable portera ses fruits. Le pouvoir, comprenant la portée de son message, libère Ousmane Gaoual et ses compagnons. La voie du dialogue qu’il prônait s’impose, non seulement comme une stratégie de sortie de crise, mais comme une nécessité historique.
Avec la transition politique en cours, le CNRD, grâce à la clairvoyance de son président, le place dans une position clé. Gaoual devient porte-parole du gouvernement, figure de confiance du président Mamadi Doumbouya.
Une nouvelle fonction dans laquelle, il ne trahit ni ses convictions ni son passé. Dans un élan de consolidation des acquis, il œuvre pour une refondation nationale, où les partis politiques, y compris l’UFDG, doivent évoluer pour s’inscrire dans une dynamique de transformation réelle.
Contrairement à ceux qui se complaisent dans une posture d’opposant éternel, Gaoual conçoit la politique comme un levier de transformation. Non comme un théâtre d’auto-promotion, mais comme un outil au service du peuple et de la République.
Un homme d’avenir, enraciné dans l’histoire
De ce qui précède, on peut dire sans risque de se tromper qu’Ousmane Gaoual Diallo est plus qu’un ancien député, plus qu’un ministre. Il est un homme d’Etat au sens noble du terme. Visionnaire, courageux, ancré dans la réalité, capable de dépasser les clivages pour proposer des solutions. Il n’a jamais cessé de prendre des risques pour ses convictions, même lorsque cela signifiait s’opposer à son propre camp. Et grâce cette posture, aujourd’hui, il incarne une autre façon de faire de la politique; tournée vers l’action, le dialogue, la réforme. Eclairant le nouveau chemin tracée par le Général Doumbouya pour notre pays en quête de renouveau.
Un parcours de la lucidité, de courage, dans le cadre d’une vision de transformation au service du bien commun. Ce qui doit incarner l’UFDG pour conquérir et exercer intelligemment le pouvoir, comme le préconisait Bah Mamadou quand il tendait la main à un certain Cellou Dalein.
Mamadou II Barry
Journaliste Indépendant
Le journalisme indépendant ou la communication militante ?
Lorsqu’un journaliste revendique une indépendance, il devrait incarner une neutralité absolue, un positionnement détaché des camps politiques. Pourtant, dans le cas de cet article consacré à Ousmane Gaoual Diallo, nous sommes bien loin d’une analyse objective. Ce qui se prétend être un travail journalistique finit par s’apparenter à une déclaration de soutien maquillée en article.
Une plume qui se fait porte-voix
Un journaliste indépendant ne prend pas parti, il éclaire, il contextualise, il met en perspective. Or, ici, l’auteur du texte Mamadou II Barry ne rapporte pas des faits, il les met en scène, il construit une narration héroïque, où Ousmane Gaoual Diallo n’a jamais tort, jamais de contradictions, jamais de zones d’ombre, il est présenté comme un faux prophète avec l’arrogance qui accompagne cette posture c’est à dire convaincu de détenir la vérité absolue et de dominer intellectuellement une foule qu’il juge bien trop naïve ?
Si un porte-parole gouvernemental est censé défendre une ligne officielle, ici le “journaliste” Monsieur Barry Mamadou II devient un porte-parole officieux, relayant une vision politique sans la moindre remise en question. Est-ce encore du journalisme, ou simplement de la communication politique ?
Un éloge qui ignore les faits
Ce portrait de Ousmane Gaoual Diallo suit un schéma bien rodé :
• Il est présenté comme un stratège brillant face aux “losers” de l’UFDG.
• Il passe pour le combattant absolu, le seul à voir plus loin que les autres donc le faux prophète.
• Et surtout, on évite soigneusement d’évoquer ses échecs, ses revirements, et son repositionnement au sein d’un pouvoir opaque.
On aurait pu s’attendre à une analyse plus nuancée, qui aborde la fragilité politique d’Ousmane Gaoual Diallo dans un gouvernement où tout se décide en cercle fermé. Au lieu de cela, le texte fait l’impasse sur cette évidence.
Du journalisme au militantisme
À force de construire une image idéalisée de Ousmane Gaoual Diallo, ce texte abandonne la rigueur journalistique pour se transformer en manifeste politique.
• Plutôt que de questionner les contradictions du parcours de Ousmane Gaoual Diallo, il gomme les angles gênants brillamment exposé par M. Diallo Abdoul Karim (« Le vrai visage de Ousmane Gaoual Diallo »)
• Plutôt que d’offrir une analyse de fond, il livre une ode sans nuance, qui masque les tensions internes et les rivalités politiques sous un vernis flatteur.
En fin de compte, cet article ne relève pas du journalisme, mais bien de la communication militante. Il ne renseigne pas, il oriente, il valorise, mais il n’analyse pas. Si Monsieur Barry Mamadou II, l’auteur de cet article voulait convaincre, il aurait au moins pu dissimuler ses intentions avec plus de subtilité.
Pour le reste, je conseille aux lecteurs l’article de M. Diallo Abdoul : « Le vrai visage de Ousmane Gaoual Diallo publié sur ce même site d’information en réponse à cette sortie militante d’un journaliste dit « indépendant ».
Diané Taliby
Adjoint à la communication UFDG France