[dropcap]L[/dropcap]e patron du groupe de presse Lynx-Lance Souleymane Diallo a été placé sous contrôle judiciaire, ce lundi 19 août, après une audition au tribunal de première instance de Kaloum. Il est poursuivi pour ‘’complicité de production et diffusion de donnée de nature à troubler la sécurité publique et à porter atteinte à l’honneur et à la dignité humaine’’.
Le coordinateur de la cellule de communication de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), qui a réagi à cette actualité, estime que le pouvoir en place est en train de se radicaliser en s’attaquant aux hommes politiques et à la presse.
‘’Aujourd’hui dans notre pays, il est absolument clair que le régime actuel est en train de se radicaliser et d’aller de plus en plus vers une dictature sanguinaire’’, assure Ousmane Gaoual Diallo.
‘’On commence par arrêter des hommes politiques, à banaliser leur vie. Le dernier cas en date, c’est celui de Faya Millimono. Maintenant, on s’en prend à la presse et aux symboles les plus expressif de la liberté de presse’’, dénonce-t-il
Selon Ousmane Gaoual, ‘’Souleymane Diallo n’est pas qu’un journaliste. Il est parmi les premiers qui ont réveillé la conscience journalistique dans notre pays. Parce qu’au moment où Le Lynx a commencé à être distribué en Guinée, on ne pouvait pas dire que nous étions un exemple de démocratie et de liberté. Il est devenu un symbole dont il faut protéger la vie, mais aussi l’œuvre et la mémoire’’.
Le député uninominal de Gaoual estime qu’il est temps pour la presse de ‘’siffler la fin de la récréation. L’une de manières simples, c’est de refuser la parole à tous les promoteurs de cette affaire de troisième mandat. Il faut que la presse exige de ceux qui sont derrière cette arrestation des excuses publiques et l’abandon des poursuites’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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Une bonne suggestion stratégique de OGD pour la Presse libre et démocratique de Guinée,afin,de barrer la Route aux Propagandistes et promoteurs de Nouvelle Constitution.
Il faut absolument museler les promoteurs de 3ème Mandat pour Alpha Condé.Dent pour dent,et oeil pour oeil.Point barre.
Après,on verra qui porte une culotte ou/est garçon dans ce pays.
« ll est temps pour la presse de siffler la fin de la récréation. L’une de manières simples, c’est de refuser la parole à tous les promoteurs de cette affaire de troisième mandat. Il faut que la presse exige de ceux qui sont derrière cette arrestation des excuses publiques et l’abandon des poursuites’’. (Dixit OGD)
C’est là une judicieuse suggestion que le député Ousmane Gaoual Diallo (OGD) fait ainsi aux différents acteurs de la presse guinéenne. Le combat pour la défense de nos maigres acquis démocratiques passe entre autre par l’impérieuse lutte pour préserver la liberté d’opinion; donc de la presse et des médiats en général.
Selon le classement 2019 de Reporters Sans Frontière en matière de liberté de la presse, la Guinée qui a reculé de 3 points, se situe au 107e rang mondial sur 180 Etats. Autrement dit, notre pays reste très loin derrière le peloton des 10 premiers Etats africains que sont la Namibie (23e), le Cap-Vert (25e), le Ghana (27e), l’Afrique de Sud (31e), le Burkina Faso (36e), le Bostwana (44e), le Sénégal (49), le Madagascar (54e), les Comores (56e) et l’Ile Maurice (58e).
Ainsi, si l’on excepte les cas du Mali (112e) et du Nigéria (120e) qui sont en proie à des conflits terroristes de grande ampleur sur leurs territoires respectifs, la Guinée d’AC est de loin le mauvais élève des 13 autres Etats de la CEDEAO.
Autant dire que ses pairs de la sous-région ont été bien avisés de ne pas élire le « Mogho-Naaba de Conakry » à la tête de cette institution régionale dont le nouveau président, le nigérien Mouhammadou Issoufou, veut faire fort salutairement un vecteur de lutte contre les désastreuses présidences à vie sur notre continent.
Was-Salam !