[dropcap]C[/dropcap]e dimanche 13 septembre, dans le débat sur RFI, le responsable de la communication de l’UFDG a assuré que sa formation politique est consciente de l’existence de dysfonctionnements dans le processus électoral. Ousmane Gaoual Diallo affirme son parti a décidé d’aller à la présidentielle pour donner l’opportunité aux guinéens de sanctionner Alpha Condé dans les urnes.
L’ancien député uninominal de Gaoual a rappelé qu’un parti politique, par essence, a pour vocation de ‘’conquérir [le pouvoir] dans la mesure du possible par les voies démocratiques’’.
A ses yeux, le scrutin du 18 octobre est une ‘’opportunité offerte aux guinéens qui sont contre le 3e mandat, la présidence à vie et la falsification illégale de la constitution de sanctionner les auteurs du putsch constitutionnel’’.
A qui veut l’entendre, ce proche de Cellou Dalein Diallo dit que ‘’la participation de l’UFDG à la présidentielle du 18 octobre ne vient pas effacer le comportement illégal du RPG et de son président. S’il y a un acte illégal que les guinéens devraient condamner, c’est la candidature d’Alpha Condé (…)’’.
Ousmane Gaoual Diallo rassure que son parti, malgré sa décision d’aller à la présidentielle, continue de s’inscrire en droite ligne du combat du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).
‘’Nous nous inscrivons toujours dans la lutte contre le 3e mandat et le changement de la constitution. Mais si nous sommes d’accord qu’il faut arrêter le 3e mandat d’Alpha Condé et lutter contre le changement de constitution, que peut-on faire ? Une des possibilités, c’est de laisser Alpha Condé faire tout ce qu’il veut. Nous ne nous inscrivons pas dans cette démarche’’, explique-t-il.
Ajoutant que ‘’nous avons aussi la possibilité de faire en sorte qu’il soit sanctionné par le peuple de Guinee dans les urnes et mettre fin à sa volonté de se pérenniser au pouvoir. Si toutes ces étapes échouent, on n’est pas à l’abri d’une révolution populaire’’.
Le patron de la cellule de communication de l’UFDG précise que ‘’tant qu’il y a une possibilité de changer la donne par les voies pacifiques, nous nous inscrivons dans ça. Mais nous ne nous interdisons rien. Si le peuple qui est souverain en dernier lieu, décide que c’est par une révolution populaire qu’il va remettre de l’ordre dans les institutions, c’est la bienvenue’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 666 90 54 16/boussouriou.bah@visionguinee.info